Le 16 avril 1917, les tirailleurs sénégalais sont environ 15 000 dans le secteur du Chemin des Dames, à Hurtebise, Laffaux et Vauxaillon. Ils sont fauchés par les mitrailleuses allemandes qui devaient être détruites par les bombardements qui ont précédé l'offensive.
Ce n'était pas vraiment leur terre, et pourtant, ils livrèrent des combats très meurtriers en Picardie pour défendre la France. Ces hommes, des tirailleurs sénégalais, sont près de 200 000 et participent au conflit de la Guerre de 14-18. Environ 30.000 y laissent la vie, leurs régiments étant bien souvent placés en première ligne.
Le 16 avril 1917, l'offensive du Chemin des Dames
Ce jour là, le temps est épouvantable, il pleut depuis une semaine et le froid et la neige s'invitent pour "l'offensive Nivelle". Le 16 avril 1917, les tirailleurs sénégalais sont environ 15 000 dans le secteur du Chemin des Dames, à Hurtebise, Laffaux et Vauxaillon. Le général Nivelle, dans une note écrite, affirme vouloir "ne pas ménager le sang noir pour conserver un peu de sang blanc". Ils souffrent des conditions climatiques et partent à l'assaut avec des dizaines de kilos sur le dos. Ce ne sont pas des unités rapides et ils avancent vers une mort certaine. Le terrain boueux est jonché de milliers de cadavres de tirailleurs sénégalais. Cette offensive est une scène de cauchemar.L’offensive est lancée le 16 avril 1917, à 6h. Dès le départ, c’est un échec cuisant. Les hommes sortent des tranchées, montent sur le parapet et sont tout de suite fauchés par les mitrailleuses ennemies qui n’ont pas été atteintes par l’artillerie française. Sur les 15 000 Africains engagés, plus de 7 000 sont morts à la fin des combats dont 1 400 le premier soir.
En 1917, le député du Sénégal Blaise Diagne accusa le général Mangin d'avoir laissé les troupes noires se faire massacrer lors de cette bataille. La plupart des Tirailleurs sénégalais reposent dans des ossuaires ou des sépultures en France.
Le sculpteur français Christian est l'auteur d'une oeuvre monumentale, un ensemble de neuf statues géantes, en hommage aux soldats d'Afrique subsaharienne morts sur le Chemin des Dames. Elles sont dressées sur le territoire de la commune d'Oulches-la-Vallée-Foulon, dans le département de l'Aisne, sur une des pentes du Chemin des Dames, à proximité de la Caverne du dragon.