Brighton , sur la côte sud de l’Angleterre. Quand la guerre éclate, la ville est une station balnéaire en vogue où la saison estivale bat son plein. Mais dès septembre 1914, les nombreux réfugiés belges affluent suivis par les premiers soldats blessés sur le front de l’Ouest. Pour Brighton, le temps de l’insouciance est fini.
Loin des champs de bataille, Brighton va jouer un rôle important dès le début du conflit . La Grande-Bretagne ne dispose que d’une armée de métier et appelle en renfort le Corps Indien.
Ses soldats vont payer un lourd tribut à la guerre, blessés par milliers. On estime alors que la France ne dispose ni des installations ni de l’expertise pour les soigner. Et on juge que la vue de ces blessés n’est pas bon pour le moral des troupes.
Réputé pour son bon air, Brighton est idéal pour accueillir des hôpitaux militaires. La ville met à disposition 3 bâtiments. Le premier à être transformé est l’ancien Pavillon Royal.
Un autre devient en février 1915 « the Kitchener Hospital » du nom du ministre britannique de la Guerre . Il accueille jusque 2000 soldats indiens. D’abord intriguée, la population locale est bienveillante avec ces hommes venus du bout du monde . Il s’agit de donner une bonne image de l’Empire quand ces soldats retourneront dans leur lointaine colonie.
Respect jusque dans la mort. En 1917, on érige un mémorial sur cette colline au-dessus de Brighton. Baptisé « the Chattri », il a été construit sur les lieux même où avait lieu la crémation des soldats Sikhs et Hindous
L’hommage de Brighton à ces hommes venus du bout du monde pour se battre ici.
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