Avec la révolution russe de février s’achève un règne tricentenaire.
Les Romanov renoncent au trône. Nicolas II abdique et devrait confier la couronne à son fils Alexis, mais il ne peut s’y résoudre. Il veut en effet protéger l’enfant qui est hémophile. Il se tourne alors vers son frère, le grand-duc Michel. Celui-ci accepte et devient empereur... pour une journée ! Le Soviet de Petrograd le contraignant à renoncer….
Nicolas II a déçu son peuple, son armée et ses seigneurs.
Dans leurs conversations, les aristocrates ne manifestent aucune indulgence : « L’Empereur ne connaît ni les hommes, ni les affaires, ni la vie….. » C’est toute la malédiction de ce souverain modéré et travailleur. Il n’est pas à la hauteur de cette tâche écrasante, gouverner le plus grand pays au monde.
La noblesse lui reproche de vivre en vase clos, dans un confort simple et bourgeois, avec son épouse Alexandra.
Alexandra, « l’Allemande » comme on la surnomme. Un injuste sobriquet puisque, de père allemand, l’impératrice a grandi à la cour d’Angleterre Mais rien n’y fait, tout le pays la soupçonne de vouloir faire la paix avec l’ennemi. Qui plus est, Alexandra est une nature anxieuse….. Elle se ronge les sangs pour son fils Alexis, et s’en remet au mage Raspoutine. Elle subit son emprise, s’abîme en jeûnes et prières et se donne pour mission de sauver la Sainte Russie.
Profondément religieux, son époux l’est aussi : Nicolas II tient son pouvoir de Dieu. Lui, si faible, si timide, agit en autocrate, s’imaginant seul maître du pays. Il prend la tête des armées et se rêve victime expiatoire.
Les Soviets mettront un terme à son règne. La famille impériale sera emprisonnée, puis massacrée en 1918.
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