Ce 15 août 1917, à Loos en Gohelle dans le bassin minier du Pas-de-Calais, les troupes canadiennes s’apprêtent à conquérir la cote 70. En très peu de temps, l’objectif est atteint malgré des pertes importantes. L’artisan de cette victoire : le général Currie, le premier officer canadien à diriger des troupes exclusivement canadiennes.
Le général Arthur Currie, 42 ans n’est pas un inconnu. En avril 1917, aux côtés du général Byng, il a joué un rôle majeur dans la victoire de la bataille de Vimy dans l’Artois.Sa devise : » « une préparation minutieuse doit mener au succès, ne rien négliger. » Et quand Byng reçoit le commandement de la 3 ème armée britannique, Currie prend la tête du Corps d’Armée Canadien.
Pathé Gaumont - Archives Municipales de Lens
- Gallica BNF - Dept of National Defence – Canada
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©France 3
Arthur Currie est né dans l’Ontario en 1875, il a été enseignant avant de rejoindre la milice, l’ancêtre de l’armée de terre canadienne. Au début de la guerre, sa seule expérience est d’avoir commandé un régiment. 3 ans plus tard, quand l’état-major britannique lui demande de lancer ses troupes sur Lens en diversion de la bataille de Passchendaele, il observe le terrain et refuse. Il obtient du maréchal Haig de conquérir la cote 70.
Cette cote 70 est enlevée grâce au même niveau de préparation qu’à Vimy. Pendant les batailles de Passchendaele et de Cambrai, Currie applique avec succès la même stratégie. Mais à Mons en Belgique, la veille de l’Armistice, il lance une attaque. Cela lui sera violemment reproché après-guerre. Il gagne son procès en diffamation mais meurt en 1933, à l’âge de 58 ans. Le général Currie figure aux monuments des Valeureux à Ottawa qui honore les 14 héros de l’histoire du Canada.
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