Marie Curie, icône du XXème siècle. On se souvient de ses deux Prix Nobel de physique et de chimie. Mais, on connaît moins sa participation à l'effort de guerre...
Elle a favorisé l'essor d'une nouvelle technique, pour examiner les blessés. La radiologie. Ces appareils, il fallait les transporter jusqu'au front. Alors, Marie Curie a pris le volant. Ses voitures radiologiques furent surnommées les "petites Curie".
Source archives :
- Pathé Gaumont
- Musée Curie
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©France 3
En 1914, le principe, c'est d'évacuer les hommes touchés le plus vite possible, souvent au mépris de leurs blessures. Le rayon X est la solution. La radio dévoilera les fractures, les éclats cachés dans le corps. Marie Curie va contribuer à installer des postes fixes dans les hôpitaux et puis elle va promouvoir un service mobile. Des voitures toutes équipées qu'il faut financer. Elle fait appel à des bonnes âmes, comme la princesse Murat. Celle-ci lui confie sa Limousine. Marie Curie offrira 18 voitures à la Nation.
Pendant deux ans, Marie Curie sillonne le front, avec son équipe. Elle doit vaincre les réticences, arracher les laissez-passer. Certains chefs ne veulent pas d'une femme en zone de guerre. Elle décroche un « certificat de capacité pour la conduite des voitures à pétrole ». Sa fille Irène, encore adolescente, l'accompagne. Marie Curie examine elle-même 1200 soldats.
En 1918, la radiologie est devenue un instrument familier. 850 postes fixes ou mobiles sont à la disposition de l'armée. Marie Curie, elle, est retournée à l'arrière. Elle forme des infirmières, et elle poursuit ses recherches, militant pour une technique révolutionnaire. la radiothérapie. Après les rayons qui dévoilent, les rayons qui soignent.