Le 12 janvier 2002, le corps en partie calciné d'Elodie Kulik était retrouvé dans un champ près de Tertry (80). C'était il y a 15 ans. Après l'identification d'un suspect grâce à de l'ADN et la mise en examen de Willy Bardon, son procès étant suspendu à la décision de 3 juges.
C'est le renvoi de Willy Bardon devant les Assises pour "séquestration suivie de la mort de la victime" qui est toujours examiné par les juges. C'est le Parquet d'Amiens qui avait fait cette demande. La défense du principal suspect encore en vie dans l'affaire Kulik n'ont pas fait appel de cette demande comme ils en avaient le droit. C'est désormais à un collège de 3 juges d'instruction de décider s'il y aura ou non procès. Ils examinent le dossier depuis maintenant 9 mois et n'ont toujours pas rendu leur décision d'un renvoi
RAPPEL DES FAITS
Elodie Kulik, 24 ans, directrice d'une agence bancaire à Péronne (80), avait été violée puis étouffée en janvier 2002. Son corps avait été retrouvé en partie calciné dans un champ à quelques kilomètres, à Tertry (80) 2 jours après sa mort.Avant d'être tuée, la jeune femme avait eu le temps d'appeler avec son téléphone portable les pompiers qui avaient distingué, derrière la voix de la victime, au moins deux voix d'hommes avec un fort accent picard.
10 ans plus tard, l'enquête avait connu un tournant avec l'identification par recoupement d'ADN d'un suspect, Grégory Wiart, mort dans un accident de voiture quelques mois après le meurtre. Willy Bardon était l'un de ses amis.
La voix de Willy Bardon avait été reconnue sur l'enregistrement par l'ancienne compagne de Grégory Wiart et 5 des 6 hommes placés en garde à vue en même temps que lui en janvier, ainsi que dans une première expertise. C'est la seule preuve contre Willy Bardon.
Le mis en examen lui-même avait dit aux enquêteurs que la voix sur la bande-sonore ressemblait à la sienne, avant de nier les faits.