Environ 500 intégristes chrétiens ont manifesté mardi soir contre la pièce de Castellucci à Villeneuve d'Ascq.
Entre 350 et 600 intégristes chrétiens, selon police et organisateurs, ont manifesté mardi soir pour protester contre la représentation d'une pièce de Romeo Castellucci "Sur le concept du visage du fils de Dieu" dans un théâtre de Villeneuve-d'Ascq (Nord).
A l'appel de l'Institut Civitas, les manifestants défilaient derrière une croix en bois et arboraient des banderoles "La république est laïque, la France est catholique", ou "La France est chrétienne et doit le rester !, à quelques centaines de mètres du théâtre où se jouait la pièce controversée "Sur le concept du visage du fils de Dieu".
"France, jeunesse et chrétienté", ou "Théâtre corrompu, les chrétiens dans la rue", clamaient les manifestants, dont des hommes d'Eglise en soutanes, qui brandissaient des drapeaux français et belges.
Les opposants à cette représentation, parmi lesquels une trentaine de jeunes du bloc identitaire, étaient maintenus à 200 mètres du théâtre La Rose des vents par un dispositif policier et des barrières.
Une seconde représentation est prévue mercredi, en marge de laquelle une nouvelle manifestation doit avoir lieu.
"Nous avions convenu qu'il n'y aurait pas une seule représentation de ces spectacles sans action de protestation", a déclaré Alain Escada, secrétaire général de l'Institut Civitas, qui a dénoncé une "banalisation de la christianophobie".
Depuis le 20 octobre, des catholiques traditionalistes, dont des membres de Civitas, proche de la Fraternité Saint-Pie X fondée en 1970 par Mgr Marcel Lefebvre, et des jeunes catholiques du Renouveau français, ont protesté, notamment à Paris, Rennes ou Toulouse pour perturber le spectacle de Castellucci, ainsi que la pièce "Golgota Picnic", de l'Argentin Rodrigo Garcia.
"Je suis là avant tout pour réparer l'offense publique envers Dieu. Je ne pense pas que la laïcité soit une bonne chose", a déclaré Marie-France Puts, 28 ans, catholique pratiquante originaire de Bruxelles.
Des manifestants ont chanté des cantiques, agenouillés devant une trentaine de CRS postés derrière des barrières.
A quelques rues de là, une manifestation à l'appel d'organisations d'extrême-gauche a rassemblé une centaine de personnes.
A lire aussi :
Une pièce de théâtre fait polémique à Villeneuve d'Ascq