Au coeur de l'affaire, des "soirées" dont, au fil des jours, on connaît un peu mieux l'organisation et le financement.
L'organisation
Dans le dossier sont évoquées au moins 3 soirées à Paris. A l'hôtel Murano sur les Grands Boulevards. Les filles étaient "fournies" par "Dodo la Saumure" à la demande de René Kojfer, le chargé des relations publiques de l'hôtel Carlton.
L'entrepreneur David Roquet affirme que le commissaire Lagarde était présent à ces soirées. Et même qu'il les co-organisait avec lui. Une prostituée affirme avoir fait le voyage jusqu'à Paris en compagnie d'un homme au crâne dégarni. Cela peut correspondre au portrait de Jean-Christophe Lagarde.
Il y aurait eu également 3 voyages aux Etats-Unis. David Roquet était présent à ces voyages. Le commissaire Lagarde aussi. La présence de prostituées venues de France ou de Belgique n'est elle, pas établie. Au programme notamment : une visite privée du Fonds Monétaire Internationale. Selon Lepoint.fr, ces voyages ont eu lieu en décembre 2010, février 2011 et en mai 2011 (juste avant l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn).
Le financement
Voyages, repas, filles... Environ 30 000 euros par soirée. C'est la somme lâchée par David Roquet en garde à vue. C'est son entreprise "Matériaux enrobés du Nord" et celle de Fabrice P. qui aurait règlé ces factures via la société Virginie D., entreprise de conseil créée à Lens en octobre 2010. Pourquoi ? Dans quel but ? C'est sans doute la question que les juges d'instruction se posent.
Le rôle de Dominique Strauss-Kahn
Voyages aux Etats-unis, soirées à Paris, de nombreux éléments du dossier ramènent à Dominique Straus-Kahn. La plupart des protagonistes de l'affaire ont d'ailleurs un lien avec l'homme politique. David Roquet, au cours de sa garde à vue a déclaré "J'ai toujours été fasciné par Dominique Strauss-Kahn". Le commissaire Jean-Christophe Lagarde n'a, lui jamais caché son amitié pour l'ancien directeur du FMI. Quand à l'entrepreneur Fabrice P., il serait aussi un ami de DSK.
Les prostituées ont confirmé la présence de l'homme politique lors des 3 soirées organisées à Paris.
Dominique Strauss-Kahn est décrit dans le dossier comme un "simple client". Selon David Roquet, il n'a pourtant jamais règlé la moindre somme pour ces soirées. Il a demandé à "être entendu le plus vite possible par les juges". Pour lui, il s'agit "d'insinuations hasardeuses et malveillantes".
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