La PJ de Lille enquête sur une violation présumée du secret de l'instruction dans l'affaire Carlton.
Plusieurs éléments de l'enquête révélés dans la presse n'auraient jamais dû "fuiter". Le parquet a pris un réquisitoire supplétif pour permettre l'élargissement de l'information judiciaire menée depuis le 26 mars par les juges lillois.
Ces investigations ont été confiées à la PJ de Lille, tout comme le reste du dossier
à l'exception des faits impliquant des policiers, pour lesquels l'Inspection
générale de la police nationale, la "police des polices" -l'IGPN- a été saisie.
Huit personnes ont été mises en examen dans ce dossier, dont cinq ont été placées
en détention provisoire. Outre les faits de proxénétisme aggravé en bande organisée,
certains des mis en examen sont poursuivis pour escroquerie, abus de biens sociaux et recel d'abus de biens sociaux.
Un avocat et un haut responsable policier, chef de la Sûreté départementale du
Nord, ont été placés sous contrôle judiciaire.
Du fait de leur mise en cause dans cette affaire, le procureur général de Douai
a demandé mardi le dessaisissement des juges lillois. La chambre criminelle de
la Cour de cassation a huit jours pour statuer. Cette demande a été critiquée par
les conseils de certains des mis en examen et les deux principaux syndicats de
magistrats.
Et puis un nouveau juge rejoint l'équipe des deux juges d'instruction chargés de l'enquête : Ida Chafaï. Spécialisée dans les affaires financières, sa présence apparaît comme un signal clair des magistrats, alors que le procureur de Lille demande le dépaysement du dossier.
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