Fort des votes des législatives de juin, le FN peut nourrir des espoirs pour les municipales de 2014, selon l'Ifop
Le Front national "peut nourrir de bons espoirs" pour les municipales de 2014, selon une étude de l'Ifop publiée vendredi s'appuyant sur les résultats enregistrés par ce parti au second tour des législatives, le 17 juin dernier.
"Il n'est pas évident d'extrapoler les résultats des prochaines élections municipales sur la base des législatives car chaque scrutin a sa propre logique et l'équation personnelle des maires sortants modifie souvent les rapports de force électoraux", relativise l'institut.
"Néanmoins certaines configurations apparaissent particulièrement favorables au Front National et ses candidats locaux, s'ils parviennent à monter des listes, peuvent nourrir de bons espoirs", ajoute-t-il.
L'Ifop répertorie 77 communes de plus de 4.000 habitants dans lesquelles le FN a franchi la barre des 40% le 17 juin.
17 villes (+4000 ha) en France où le FN est supérieur à 50%
Dans 17 d'entre-elles, le parti de Marine Le Pen a même atteint ou dépassé les 50%, comme aux Saintes-Maries-de-la-Mer (Bouches-du-Rhône, 72%), Tarascon (Bouches-du-Rhône, 57,4%), Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais, 55,1%) ou Cogolin (Var, 52,7%). Le score se situe entre 45% et 49,9% dans 24 communes et entre 40% et 44,9% dans 36 autres, précise l'Ifop.
S'il s'agit en majorité de communes de taille modeste, 13 d'entre elles (Hénin-Beaumont, Istres, Aubagne, Cavaillon, Fréjus, Forbach, Saint-Priest etc...) dépassent les 20.000 habitants. "Leur basculement au Front National pourrait donc constituer un évènement politique d'importance", écrit l'institut.
Présent dans 59 circonscriptions au second tour des législatives, le FN avait dépassé les 40% des voix dans 14 cas. Il avait remporté en tout deux victoires, celles de l'avocat médiatique Gilbert Collard et de la nièce de Marine Le Pen, Marion Maréchal-Le Pen.
Ces deux victoires avaient eu lieu dans deux des 28 triangulaires. Dans ses 31 duels (9 contre l'UMP, 22 contre la gauche) le FN ne l'a jamais emporté, malgré une progression entre les deux tours, parfois de manière substantielle, surtout face à la gauche.