Pourquoi a-t-il dit non ? Pourquoi maintenant ? Coulisses d'un "non" suprenant.
La date du 21 octobre circulait depuis quelques semaines. Ce jour-là, Jean-Louis Borloo devait intervenir en direct de Valenciennes dans le journal de TF1. Finalement, c'était hier et pour dire..."non".
"C'est une décision très personnelle". Cette petite phrase d'un proche de Jean-Louis Borloo résume le sentiment de l'entourage de l'ancien ministre ce lundi.
Beaucoup n'étaient pas au courant qu'ils allaient prendre la parole au 20h. Tout semble s'être décidé ce week-end alors que Jean-Louis Borloo était en "réflexion" dans le Sud.
Avant son passage, il n'a prévenu que peu de personnes. Selon lexpress.fr, Rama Yade et Laurent Hénart ont eu droit à un petit coup de fil.
Portrait de Jean-Louis Borloo
Reportage de Véronique Marchand
Borloo, le film d'une candidature avortée
Reportage de Virna Sacchi et Sergio Rosenstrauch
Aujourd'hui, même ses plus fidèles soutiens s'interrogent sur les véritables raisons de ce retrait. Francis Decourrière, l'homme de confiance à Valenciennes, évoque le manque de moyens financiers, le "manque de soutien" d'Hervé Morin, président du Nouveau Centre, l'hostilité de François Bayrou. D'autres disent franchement que peut-être Jean-Louis Borloo ne se sentait pas "capable d'aller au bout". Enfin, certains comme Marc-Philippe Daubresse, ami resté à l'UMP, parlent d'éventuelles perspectives de devenir Premier Ministre.
Selon le Monde, deux heures avant le passage de Jean-Louis Borloo au "20 heures" de TF1, dimanche 2 octobre, Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP, se sont longuement entretenus en tête-à-tête à l'Elysée. Signe que l'Elysée était sans doute au courant du retrait de Borloo depuis quelques jours.
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