Le Parti radical de Jean-Louis Borloo a décidé samedi à l'issue d'un congrès houleux de soutenir Nicolas Sarkozy.
"Oui à un partenariat, non à un alignement sans conditions". C'est le message de Jean-Louis Borloo à Nicolas Sarkozy. Le président du Parti radical a fait voter samedi 10 mars une motion allant dans ce sens. 76% des délégués du parti qui ont pris part au vote se sont prononcés en faveur de cette résolution de soutien "vigilant" au président candidat, 24% ont voté contre. Le vote a eu lieu par boîtier électronique à l'issue du discours du président du parti, après une journée de discussions houleuses, selon plusieurs participants, au sein du Parti radical réuni en congrès à Paris.
Borloo dit "oui, mais..." à Sarkozy par France3Nord-Pas-de-Calais
Par ailleurs, le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, a confirmé à la tribune qu'il ne se rendrait pas au grand meeting national du président-candidat, Nicolas Sarkozy, à Villepinte, dimanche. "Fondamentalement, je ne souhaite pas être à Villepinte demain. Pour quelle raison ? Pas pour dire que je boude, pas pour faire ma mijorée (...) Ca ferait perdre toute crédibilité à notre vigilance, c'est aussi simple que ça", a-t-il expliqué.
Juste avant le scrutin, Jean-Louis Borloo a mis tout son poids dans la balance pour arracher un vote positif. Face à la "vigueur" des débats, selon l'ex-secrétaire d'Etat Rama Yade, la direction a dû présenter une motion de synthèse, qui n'a été que lue en partie par Jean-Louis Borloo sans être proposée aux congressistes par écrit.
Ce texte inclut "la réaffirmation de l'indépendance politique du Parti radical, la volonté de construire une nouvelle force politique parlementaire centrale avec les autres formations progressistes, républicaines et centristes sans aucune exclusive". Il préconise "un engagement vigilant et exigeant" derrière le candidat de l'actuelle majorité "face à la coalition de la gauche et de l'extrême gauche et au risque du Front national".
"Ce soutien de principe implique la liberté de parole sur les fondements de notre pacte républicain et sur nos valeurs radicales. Ce soutien s'entend si les principes et les valeurs radicaux trouvent leur juste place dans le projet du candidat pour une France unie parce qu'une France n'est forte que si elle est juste", a lu le patron du Parti radical.
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