Dans deux mois maximum, les voisins des quartiers Cessoie et Conquérants veilleront entre-eux à leur tranquillité.
Pas question de surveiller, mais de veiller. Personne ne devient pourvu d'un titre de shérif ou de justicier quelconque, il s'agit de jeter un oeil quand on va chercher le pain le matin et de repérer d'éventuels comportements anormaux.
Les voisins absent le signalent aux voisins présents et dans ce cas on jette un oeil au-dessus de la barrière pour voir si tout est normal. Si ce n'est pas le cas, en aucun cas on intervient. On prévient la police.
Créé sous Nicolas Sarkozy par le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, le système Voisins-Vigilants venu des pays anglo-saxons permet à la police d'avoir des yeux et des oreilles à l'oeil...
Dans la région, le réseau compte huit implantations : à Etaples, Ostricourt, Pont-à-Marcq, Phalempin, Lesquin, Tourcoing, Bois-Grenier et la Chapelle-d'Armentières.
Lambersart est donc la neuvième. Peu criminogène, la commune réputée riche compte quelques cambriolages tout de même. Sollicitée par la police pour mettre en place le système Voisins-Vigilants, dans des zones pavillonnaires, la mairie a accepté.
"Cela permet de rassurer les habitants, d'avoir une plus grande réactivité de la police et de prévenir les cambriolages", explique Yvon Cousin, premier adjoint au maire de Lambersart.
"Et puis, dans la Drôme par exemple, l'un des 29 départements où existe Voisins-Vigilants, on a noté une chute des cambriolages de 29% à 40%. Dans les Alpes-Maritimes, le nombre de flagrants délits a été démultiplié"
Si le dispositif en place fait ses preuves, il pourra être étendu à d'autres quartiers.
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