Selon Nord-Eclair, le groupe Eiffage a décidé de suspendre le supérieur hiérarchique de David Roquet.
Selon l'article publié ce matin dans Nord-Eclair, "une source interne au groupe a confirmé que le supérieur hiérarchique de David Roquet avait été mis à pied de manière provisoire, en attendant les suites de l'enquête. Il pourrait s'agir du directeur régional lui-même.
David Roquet, directeur de Matériaux enrobés du Nord, filiale d'Eiffage avait déjà été suspendu par le groupe Eiffage. Il est mis en examen dans l'affaire Carlton pour abus de biens sociaux et proxénétisme aggravé.
La suspension de son supérieur hiérarchique pourrait signifier qu'il était au courant des factures payées par David Roquet pour des "soirées" à Paris ou vayages aux Etats-Unis.
Lors de son audition devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai, il y a une semaine, M. Roquet, mis à pied et visé par une plainte d'Eiffage, "avait affirmé que les dirigeants d'Eiffage ne pouvaient ignorer l'organisation de "parties fines"".
L'homme d'affaires affirme notamment avoir été incité à "distraire" certains des invités du Congrès des maires de France, organisé chaque année à Paris. "Suite à la soirée 'officielle' qui se tient chaque année au Paradis Latin, mon client a indiqué avoir été incité à organiser pour certains des invités des 'virées chaudes', qui étaient prises en charge par Eiffage", indique Me Dupond-Moretti.
"Jamais Eiffage n'a incité un collaborateur à des pratiques contraires à ses règles éthiques. Nous avons au sein du groupe des formations aux règles éthiques, qui se font en présence de juristes spécialisés, et auxquelles tous les salariés participent", a réagi le groupe dans une déclaration à l'AFP.
"Depuis le début, il y a deux poids deux mesures dans cette affaire. M. Roquet est laissé en détention alors que M. Lagarde (chef de la Sûreté départementale du Nord, ndlr) est libre. Il paye le fait que le nom de DSK a été cité dans ce dossier. C'est scandaleux", a d'autre part dénoncé Me Dupond-Moretti.
David Roquet, directeur d'une filiale du groupe de BTP Eiffage dans le Pas-de-Calais, Matériaux Enrobés du Nord, s'est vu refuser vendredi sa demande de remise en liberté par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai. Il est incarcéré depuis le 14 octobre après avoir été mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée.
Lundi, Eiffage, qui l'avait déjà mis à pied temporairement, a annoncé qu'elle déposait une plainte avec constitution de partie civile pour "abus de biens sociaux" contre lui et "tous ceux qui auraient abusé de leur fonction au détriment du groupe" dans cette affaire.
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