Ce qu'il faut retenir du débat Le Pen/Mélenchon

6 extraits vidéo du débat entre les 5 candidats de la 11ème circonscription du Pas-de-Calais.

Le faux tract en question : "Gorilles" contre "chochottes"

L'affaire du "faux tract" avait agité Hénin-Beaumont toute la semaine. Forcément, il en a été question dans le débat. Ce fut même la principale passe d'armes entre M. Mélenchon et Mme Le Pen. Ce tract diffusé par le FN comportant une photo du candidat Front de Gauche et l'une de ses phrases prononcées lors d'un discours à Marseille, le 14 avril: "Il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb".
Sur le plateau, Marine Le Pen est revenue sur cet épisode qui a tendu le climat de la campagne et a accusé M. Mélenchon d'être un "immigrationniste fou", l'enjoignant à "assumer" cette "phrase qui a été prononcée".
 Jean-Luc Mélenchon a raillé l'équipe "stupide" de "gorilles" qui se sont "faits serrer" en diffusant ce "petit tract", qui a abouti à un dépôt de plainte du Front de Gauche, et à la revendication par Marine Le Pen de cette initiative.

 



 

A noter que furtivement, sans vraiment le relever, Marine Le Pen brandit à la fin de son intervention un tract réalisé sur le modèle du premier. On y lit "Les nôtres avant les autres". Sans doute le tract promis par la présidente du front National après la diffusion du premier cette semaine.

Marine Tondelier juge la campagne "insupportable"

La candidate écologiste Marine Tondelier a tente de contrer l' affrontement à deux
têtes et n'a pas non plus été avares de piques et de bons mots pour recentrer ce scrutin sur les enjeux de la circonscription.
"Le bassin minier, il est fatigué, il est fâché et il devient furieux. Même les scénaristes de Dallas ils s'y retrouveraient plus dans cette campagne", a ironisé la jeune candidate EELV.
"Le combat Front contre Front, je ne suis pas sûre que ce soit ça qui sortira
la circonscription de sa situation",
a-t-elle estimé, évoquant "les rumeurs incessantes
de corruption et le cirque médiatique".

 

 

Philippe Kemel : "C'est une élection législative, pas présidentielle"

Le candidat PS, déçu de ne pas "discuter sur les sujets de fond" a mis en avant son ancrage local tout en se posant comme le "soutien sans faille" à la politique de Jean-Marc Ayrault et François Hollande.
Il a accusé Mme Le Pen et M. Mélenchon de "vouloir rejouer l'énième tour" de la présidentielle et de "voler" l'élection législative aux habitants de la circonscription.

 

 

Jean Urbaniak s'en prend à Philippe Kemel, "candidat du poussif"

"Le carré de l'hypothénuse parlementaire est égale à la somme de l'imbécilité construite sur ces deux bords extrêmes, voilà où nous en sommes", s'est exprimé pour sa part le candidat MoDem soutenu par l'UMP Jean Urbaniak.
 "Je serai toujours présent le 17 juin, lorsque les trains seron repartis pour Paris, que les caméras auront quitté Hénin-Beaumont", a-t-il conclu en critiquant aussi le candidat socialiste qui refuse de parler des "affaires" secouant le PS du bassin minier.

 

 

Le débat, sutout dans sa deuxième partie aura été haut en couleurs. En témoignent également ces deux autres extraits.

 

 

Marine Le Pen avait préparé quelques "effets" comme cet article de journal citant un "compliment" de Jean-Luc Mélenchon à l'égard du Front National.  

 

 

« Vous n’êtes pas la première à me ressortir cette interview madame Le Pen, Valérie Trierweiler l’a déjà fait. » . Effectivement, dans l'émission « Portraits de campagne », la journaliste, compagne de François Hollande, avait fait allusion à cette interview de M. Mélenchon. Une émission à revoir ici.

Marine Le Pen attaque les socialistes du bassin minier

La présidente du Front national Marine Le Pen a aussi appelé au cours du débat à n'avoir "aucune complaisance" pour les "élus voyous", citant implicitement le député Jean-Pierre Kucheida, visé par des soupçons de malversations.

"Moi, les patrons voyous, je n'ai absolument aucune complaisance pour eux mais
j'aimerais bien aussi qu'on n'ait aucune complaisance pour les élus voyous, ceux
qui ont spéculé avec l'argent des contribuables, ceux qui ont spéculé avec l'argent
des logements miniers, ça ce serait bien aussi", a déclaré Mme Le Pen.


"Que vous le condamniez, on le comprend, mais ne dites pas que tout le monde savait
parce que c'est pas vrai", a rétorqué le candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon.
"Tous les élus PS siégeaient à tous ces conseils d'administration de la Soginorpa,
etc. Ne me dites pas qu'ils n'étaient pas au courant", a conclu Marine Le Pen.

Vous pouvez aussi revoir  le débat dans son intégralité ici.

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