Un concept permettant aux spectateurs de faire leur programmation est actuellement testé dans la région.
L'idée de la "Septième salle" est simple : permettre aux fans de cinéma de faire leur programmation. Une sorte de Vidéo à la demande pour grand écran ou de ciné-club participatif.
Concrètement, vous vous inscrivez sur le site de la Septième Salle (1300 membres à ce jour). On vous propose une liste de films (cinéma indépendant, documentaire ou classique) Vous votez pour celui que vous souhaitez voir. Celui qui récolte le plus de suffrages est programmé dans une salle.
Séances de rattrapage
L'idée est d'abord de donner une seconde chance à des films peu exposés : "Certaines oeuvres de qualité n'ont plus le temps de trouver leur public. Ce que nous voulons, c'est proposer des films inédits ou des séances de rattrapage, et ainsi redonner du temps au temps", explique Tom Dercourt, créateur du concept.
Pour encore mieux comprendre le concept, voici la vidéo de présentation :
Le concept est expérimenté depuis juin dans une dizaine de cinémas du Nord-Pas-de-Calais. Au cinéma Le Majestic de Lille, le film "Annalisa" a été programmé le 13 septembre. Un film qui n'acait pas bénéficié d'une grosse programmation en France : "Ce n'est pas au marché de dicter la programmation, mais au désir du spectateur", juge Tom Dercourt.
"Un cinéma plus proche du public"
Pour septembre, 17 films sont soumis aux suffrages, parmi lesquels "Summertime" de Matthew Gordon, prix du jury au festival de Deauville 2011, "Les enfants de la belle ville", premier film de l'Iranien Asghar Farhadi, acclamé depuis pour "Une séparation", ou encore "Lola" de Jacques Demy dont voici la bande-annonce.
Pour l'instant, bien sûr, les salles ne font pas le plein. Mais le concept est en phase de démarrage et les exploitants semblent satisfaits : "En moyennne, on a une trentaine de spectateurs par séance. C'est un bon début", estime Michel Vermoesen, directeur de deux salles de cinéma lilloises. C'est bien de rendre le cinéma plus proche du public. C'est un nouveau lien que l'on crée avec les spectateurs".
Le dispositif de La Septième Salle s'est déjà étendu au Maine-et-Loire, à l'Aisne, et à deux salles parisiennes. En tout, vingt salles font actuellement partie du réseau, qui devrait regrouper près de 80 salles d'ici fin 2012. "Nous visons 250 salles pour avril 2014", déclare Tom Dercourt.