Le gouvernement se réunit mercredi pour y réfléchir. Les villages d'insertion sont une solution. Il en existe 4 à Lille.
Le premier ministre Jean-Marc Ayrault présidera une réunion interministérielle sur la situation des Roms, mercredi prochain. Cette initiative politique vise à calmer la polémique, engendrée par les démantèlements de camps à Lyon et à Hellemes. On attend toujours, d'ailleurs, les premières déclarations de la maire socialiste de Lille, Martine Aubry.
La question centrale posée aujourd'hui - et que certains considèrent qu'elle aurait du l'être depuis longtemps - est celle de l'intégration des Roms. Il y a deux ans, en août 2010, le gouvernement Français avait fait démanteler 500 campements de Roms et avait entrepris un grand plan d'expulsion. A l'époque, une commissaire européenne, Viviane Reding, avait critiqué l'Exécutif français, comparant cette politique à la Seconde Guerre mondiale. Ses propos avaient suscité la polémique, des échanges virulents entre Nicolas Sarkozy et José Manuel Barroso, le Président de la Commission. Avant que l'intéressée n'exprime ses regrets, contrainte et forcée.
Aujourd'hui, Viviane Reding s'exprime à nouveau sur la question. La vice-présidente de la Commission européenne, en charge de la Justice et des Droits fondamentaux, a signé une tribune dans Libération. Elle y défend notamment le dispositif des "villages d'insertion". Certains existent déjà à Lille.
Myriam Schelcher et Sergio Rosentrauh
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