L'un d'eux est originaire d'Ostricourt. Condamné il y a 15 ans pour le meurtre d'un homme, il pourrait être réhabilité.
Abdelkader Azzimani et Abderrahim el-Jabri, ont été condamnés pour meutre. Ils ont clamé leur innocence en vain durant quinze ans. Aujourd'hui, ils ont remporté une première victoire judiciaire en obtenant lundi la saisine de la Cour de révision des condamnations pénales. Une procédure rarissime.
Originaire d'Ostricourt
Abderrahim el-Jabri est originaire d'Ostricourt. Agé de 47 ans, il a écopé de vingt ans de
réclusion pour le meurtre en 1997 à Lunel (Hérault) d'Abdelaziz Jhilal, 22 ans. Le jeune homme était un petit dealer de cannabis. Abdelkader Azzimani a été condamné à la même peine.
Révision du procès
La Cour de révision, qui se réunira dans les prochains mois, dira si elle efface le verdict prononcé en 2003 et confirmé en 2004. Si c'est le cas, un autre procès devrait être organisé. Cette procédure extrêmement rare n'a abouti qu'à sept acquittements depuis 1945.
Rebondissement en 2011
Au départ de l'enquête, tout accusait Azzimani et el-Jabri, qui avaient été identifiés par un témoin comme les auteurs du crime. Eux-mêmes avaient reconnu avoir été parmi les derniers à rencontrer la victime auquel ils avaient livré cinq kilos de cannabis. Mais l'affaire a connu un spectaculaire rebondissement en 2011. Un manutentionnaire de 30 ans et un directeur de centre de loisirs de 33 ans ont été arrêtés et mis en examen pour ce meurtre. Rebondissement qui disculpait Abdelkader Azzimani et Abderrahim el-Jabri.
Réhabilitation
Abderrahim el-Jabri et Abdelkader Azzimani, ont passé respectivement treize et onze ans en prison. Ils veulent simplement être réhabilités. Ils confiaient, il y a quelques semaines, "n'être plus les mêmes qu'avant" la détention.
Le premier est en liberté conditionnelle depuis 2011, le second depuis 2009.