50 salariés continuent occuper l'abattoir. Cela dure depuis un mois déjà. Ils exigent une solution.
Une cinquantaine de salariés de Doux ont commencé mercredi la quatrième semaine d'occupation de l'abattoir de Graincourt (Pas-de-Calais), dans l'attente du rachat du site pour un euro symbolique, a-t-on appris auprès d'un représentant de la CGT.
"Une cinquantaine de salariés occupent l'usine par roulement jour et nuit", pour réclamer notamment à l'Etat le rachat de l'usine pour un euro symbolique, la recherche d'un repreneur, ainsi que la remise en état des bâtiments, a déclaré à l'AFP Fabrice Anot, délégué CGT du site.
"Pas de nouvelles"
L'occupation par la moitié des 254 salariés de l'abattoir de Graincourt, le seul des six sites industriels (abattoirs et transformation) du groupe Doux condamné à la fermeture, avait commencé le 12 septembre. Le lendemain, le gouvernement avait annoncé qu'il débloquerait un million d'euros pour la "revitalisation industrielle" du site sous forme de prêts sans garantie, ce qui avait été perçu comme un "premier pas" par la CGT. Le conseil régional du Nord/Pas-de-Calais s'était par la suite engagé, le 19 septembre, au rachat du site pour un euro symbolique, "mais depuis 15 jours, on est toujours au même point, on n'a pas encore eu de nouvelles", a déclaré M. Anot. "On organise donc une réunion vendredi à 14H30 avec les salariés et des personnalités de la région pour évoquer l'avenir du site", a dit le délégué syndical.
Les 254 salariés du site ont tous reçu une lettre de licenciement pour motif économique le 25 septembre, au lendemain d'une réunion du comité d'entreprise en mairie de Graincourt, a ajouté M. Anot.
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