Malgré les propos rassurants du ministre G.Garot ce jeudi, les salariés restent sur le site de Graincourt.
Le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, a réaffirmé jeudi aux syndicats l'engagement de l'Etat à trouver des "solutions concrètes" pour l'avenir de l'abattoir Doux à Graincourt (Pas-de-Calais), occupé depuis un mois par une partie des 254 salariés.
M. Garot a détaillé aux représentants des salariés les "solutions concrètes et réalistes" qui permettront de "concevoir l'avenir" pour chacun des 254 salariés sans activité depuis la fermeture de l'abattoir, a-t-il déclaré à la presse, à l'issue d'une rencontre en préfecture du Nord. Comme annoncé le 13 septembre, au lendemain du début de l'occupation de l'usine par une partie des salariés, le gouvernement s'engage à débloquer "un million d'euros pour le fonds de revitalisation du site" qui permettra "de soutenir des projets économiques sur le bassin de Graincourt", a affirmé le ministre.
Ce million d'euros est "disponible", mais il ne sera versé que "sur la base de projets concrets qui doivent être créateurs d'emplois (...) sur le territoire". Guillaume Garot a également annoncé le lancement d'une étude "pour voir concrètement quel est le potentiel économique et industriel de l'abattoir de Graincourt" et "qu'on sache clairement si cet abattoir a un avenir ou pas", tout en affirmant qu'il "ne sera pas facile de trouver un repreneur".
"On reste méfiants"
Le conseil régional du Nord/Pas-de-Calais a redit "être (prêt) à accompagner tout projet de reprise industriel et à accepter l'hypothèse de reprendre à l'euro symbolique s'il y avait un vrai projet de reprise", a souligné le ministre. Chaque salarié se verra proposer un "contrat de sécurisation professionnelle, (...) avec un accès facilité à la formation, une allocation qui maintient pendant un an 100% du salaire net", a ajouté M. Garot.
"On reste méfiants (...) mais nous sommes un peu plus confiants", a réagi Fabrice Anot, délégué CGT de l'abattoir de Graincourt, après les annonces du ministre "toujours conditionnées à un éventuel repreneur". "Notre priorité est que le site redémarre au plus vite", a poursuivi le syndicaliste, rappelant qu'à Graincourt 50.000 volailles étaient abattues par jour avant la liquidation. "On ne lève pas l'occupation", a conclu M. Anot.
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