L'ancien premier ministre socialiste Pierre Mauroy a vu sa peine majorée jeudi par la cour d'appel de Douai.
L'ancien Premier ministre socialiste Pierre Mauroy, qui avait fait appel du volet civil de sa condamnation pour "abus de confiance" dans une affaire d'emploi fictif à la communauté urbaine de Lille (CUDL) en 1992, a vu sa peine majorée jeudi par la cour d'appel de Douai, selon une source judiciaire.
En première instance, le tribunal avait condamné les prévenus à indemniser la communauté urbaine à hauteur de 19.654 euros, somme dont ils devaient s'acquitter solidairement. Le tribunal les avait en outre condamnés à verser 5.000 euros de frais de justice au requérant.
La 6e chambre correctionnelle a confirmé jeudi la décision de première instance, concernant Pierre Mauroy et son ancien directeur de cabinet à la CUDL, Bernard Masset, à laquelle la cour a ajouté une disposition les condamnant à payer en outre les cotisations sociales versées afférentes à la rémunération, soit une somme de 5.615 euros.
En ce qui concerne Lyne Cohen-Solal, actuelle adjointe au maire PS de Paris, la cour d'appel de Douai a confirmé la décision rendue en première instance.
Les condamnations en première instance, tombées en février 2011, avaient conclu une procédure fleuve engagée en juin 2000 par Eric Darques, ancien élu d'une commune de l'agglomération lilloise, qui s'était posé en héraut de la lutte contre la prévarication.
L'ancien président de la CUDL était soupçonné d'avoir fait bénéficier sans contrepartie Lyne Cohen-Solal d'un poste d'attachée de presse à la CUDL (devenue LMCU) alors qu'elle était aussi rédactrice en chef de l'hebdomadaire socialiste Vendredi.
Les avocats des prévenus avaient fait appel des seules dispositions civiles, les dispositions pénales étant amnistiées.
A lire aussi :
Emploi fictif : Pierre Mauroy condamné en appel