L'auteur présumé de la fusillade de la discothèque de Bertry a été interpellé vers 11h avec 2 autres personnes à Esnes.
L'auteur présumé de la fusillade de cette nuit à Bertry a été interpellé à son domicile à Esnes avec sa compagne et un autre homme soupçonné de lui avoir servi de chauffeur pour prendre la fuite après les faits.
Les interpellations se sont déroulées sans incident, a précisé le parquet. "On savait qui c'était, il y n'y avait pas de difficultés sur les identités", a dit le procureur à Cambrai Jérôme Marilly.
Les trois suspects ont été placés en garde à vue pour tentative d'assassinat et complicité. Le troisième homme, qui conduisait la voiture, "avait déjà appelé pour indiquer qu'il allait se constituer prisonnier et voulait s'expliquer auprès des gendarmes", selon le parquet.
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A partir de 10h, les gendarmes avaient bouclé un quartier de cette petite commune de 660 habitants, située à une dizaine de kilomètres de la discothèque le Vamos, où s'est produite une fusillade dans la nuit de samedi à dimanche.
Selon l'AFP, l'homme qui a tiré avec un fusil chargé de chevrotine ce dimanche matin vers 4 h 30 dans une discothèque de Bertry près de Cambrai (Nord), faisant dix blessés légers, avait déjà été interdit d'entrée au Vamos après une bagarre il y a plusieurs mois.
Cette nuit, les videurs ont choisi de lui faire confiance "parce que ses copains étaient là (...)," a confié l'un d'eux à l'AFP. Finalement il s'est disputé avec sa famille". Agé d'une trentaine d'années , le jeune homme "s'est disputé avec son beau-frère, pour une broutille", "il s'est fait expulser", "puis il a été chercher son fusil", a expliqué à sa sortie de l'hôpital de Cambrai Hervé Legrand, l'un des physionomistes de la discothèque Le Vamos à Bertry. Touché par une trentaine de plombs à une jambe et au niveau du bassin, il travaille dans l'établissement depuis deux ans.
Le tireur a d'abord ouvert le feu sur la porte du vestiaire, sous laquelle les plombs qui l'ont atteint sont passés, a expliqué M. Legrand.
"J'ai vu qu'il rentrait dans la discothèque avec son fusil, j'ai entendu un deuxième coup", a-t-il expliqué. "Ca criait un peu", a-t-il ajouté, il y avait "un peu de panique à l'entrée".
Il a décrit le jeune homme comme "impulsif, cherchant la petite étincelle pour déclencher une bagarre".
"C'est la sixième fois qu'on me tire dessus, c'est la première fois que je suis blessé", a expliqué Hervé Legrand, qui travaille le week-end dans des discothèques depuis 23 ans.
Selon lui, il arrive dans toutes les discothèques que des videurs soient menacés ou qu'on leur fasse "voir un flingue", "ça va être de pire en pire", craint-il.
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