Un repreneur aidé par des capitaux iraniens s'était montré intéressé. Tout est finalement abandonné.
L'offre de reprise de l'abattoir Doux à Graincourt-lez-Havrincourt (Pas-de-Calais) ne sera finalement pas déposée au tribunal de commerce de Quimper.
A la tête de cette offre se trouvait un entrepreneur, maire de la ville voisine d'Offin, Roger Houzel, qui cherchait à créer une société française soutenue par des capitaux iraniens, laquelle devait conserver les 254 emplois de Graincourt.
"M. Houzel m'a annoncé hier soir au téléphone que les Iraniens ne déposeraient pas de dossier au tribunal de commerce de Quimper", a déclaré à l'AFP Fabrice Anot, délégué CGT du site de Graincourt. "Il a dit que Charles Doux lui a donné des faux bilans comptables, qu'il y avait le petit problème de l'embargo, même s'il aurait pu être levé parce que c'est de l'aliment, et n'a pas trouvé une banque française qui veuille travailler avec une banque iranienne", a ajouté M. Anot, qui a également évoqué la non-construction du canal Seine-Nord pour expliquer l'abandon de l'offre.
"On nous a informés du retrait de l'offre sans donner de raison. Ils n'ont pas persévéré", a également déclaré l'un des administrateurs chargés du dossier Doux.
Roger Houzel n'était pas joignable vendredi matin pour commenter ces informations.
"On remercie les ministres..."
"On remercie quand même les ministres de s'être bien occupés de nous, parce qu'ils brillent par leur absence", a ironisé Fabrice Anot.
Le représentant syndical a tout de même évoqué, sans se montrer très confiant, un "petit rebondissement" : la possible venue vendredi après-midi d'un ressortissant Luxembourgeois qui devait visiter l'entreprise pour le compte d'investisseurs ukrainiens.
Le pôle Doux frais avait été placé en liquidation judiciaire le 1er août avec poursuite d'activité jusqu'au 10 septembre.
Le site de Graincourt-les-Havrincourt n'avait pas été repris dans le cadre du plan de restructuration du groupe de volailles breton. Toutefois, la validité de l'offre de reprise déposée pour le compte d'une société financée par des capitaux iraniens mais jugée irrecevable juridiquement par les administrateurs, avait été à l'étude.
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