Aucune proposition de reprise pour le site Doux de Graincourt parmi les cinq offres déposées ce matin.
Cinq offres de reprise partielle du pôle frais du groupe volailler Doux ont été
officiellement déposées ce vendredi matin. C'était la date-limite fixée par la justice aux éventuels candidats.
Aucune reprise pour Graincourt
Les groupes Duc, Glon Sanders associé à Duc, Axereal, LDC et Tallec ont déposé des offres séparées de reprise partielle de cinq sites : Clémont (Cher), Serent (Morbihan), Laval (Mayenne), Boyne (Loiret) et Amilly (Loiret), a précisé l'un des administrateurs, Sophie Gautier. En l'état actuel, les offres préserveraient entre 450 et 500 emplois, sans compter les 134 personnes reprises à Pleucadeuc dans le plan de continuation du groupe Doux, sur un total de 1.704, selon cette source. Aucune offre n'avait été déposée avant la date limite de vendredi 9H30 pour deux sites importants de ce pôle frais, ceux de Graincourt (Pas-de-Calais, 253 emplois) et Blancafort (Cher, 244 emplois).
Liquidation judiciaire
Le tribunal a mis en liquidation judiciaire le 1er août dernier le secteur "frais" (abattage, découpe et conditionnement de la volaille vendue en rayons frais), "historiquement
déficitaire" du volailler finistérien mettant sur la sellette 1.704 emplois.
Pour les sites sans repreneur, le tribunal a fixé au 10 septembre la fin de la période d'activité.
Pour les autres activités de Doux (export et produits élaborés), le tribunal a
prolongé la période d'observation jusqu'au 30 novembre.
Un comité central d'entreprise (CCE) doit se réunir au siège de Doux à Chateaulin (Finistère) le 21 août, selon la CFDT, syndicat majoritaire.
Soutien aux repreneurs
Vendredi matin, le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, a réaffirmé
que l'Etat serait prêt à apporter un soutien financier aux repreneurs éventuels, sous certaines conditions. "L'Etat dans le dossier où nous sommes et dans les prochains dossiers où nous serons devra apporter son soutien, de l'argent public avec les collectivités sur la base de projets industriels clairs", a-t-il déclaré sur BFM-TV.
Pour les autres activités de Doux (export et produits élaborés), le tribunal a
prolongé la période d'observation jusqu'au 30 novembre, préférant ainsi le plan
de continuation du PDG Charles Doux à l'offre concurrente de Sofiproteol, l'établissement financier de la filière huiles et protéines végétales. Ce plan prévoit l'entrée
majoritaire au capital de la banque britannique Barclays, qui espère ainsi récupérer ses 140 millions d'euros de créance.
Le reportage d'Hélène Tonneillier et Frédérik Giltay