La grève de 24 heures déclenchée hier soir à la SNCB a été bien suivie ce mercredi.
Le réseau ferroviaire de la Belgique, y compris les trains internationaux Thalys et Eurostar, était totalement à l'arrêt mercredi en raison d'une grève de 24 heures liée à la restructuration de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB).
"Tout le rail belge est touché que ce soient les trains de voyageurs nationaux, internationaux ou les trains de marchandises", a expliqué une porte-parole du gestionnairedu réseau Infrabel.
"Environ 85% du total du personnel de la SNCB ne s'est pas présenté au travail", a indiqué le syndicat socialiste FGTB, qui avait lancé un appel à la grève aux côtés de la centrale chrétienne CSC.
La direction de la SNCB a avancé d'autres chiffres, estimant que deux tiers des conducteurs de train en Flandre et environ la moitié en Wallonie et à Bruxelles avaient souhaité prendre leur service mais qu'ils en avaient été empêchés par les piquets mis en place par les organisations syndicales.
La grève a débuté mardi soir à 22H00 (20H00 GMT) et s'achèvera officiellement ce soir à la même heure, mais dans les faits le trafic ne reprendra normalement que jeudi matin.
Les voyageurs étrangers surpris
Les Belges avaient largement anticipé le mouvement et se sont soit rendus en "co-voiturage"au bureau ou à l'usine, soit ont travaillé depuis leur domicile. En revanche, des "centaines" de voyageurs étrangers ont été surpris par l'action, notamment aux terminaux des Thalys (pour Paris, Amsterdam et Cologne) et Eurostar(pour Londres) à la gare du Midi à Bruxelles ou dans les aéroports, selon l'agence Belga. Les autorités locales leur sont venues en aide en organisant des transports en car, notamment jusqu'à Lille . Cette grève, dénoncée par les associations d'usagers, a été appelée par les syndicats après l'échec la semaine dernière de négociations avec le gouvernement.
La réforme contestée vise à simplifier le fonctionnement des activités ferroviaires en les rassemblant dans une structure bicéphale, avec l'opérateur SNCB d'un côté et le gestionnaire du réseau Infrabel de l'autre.
Les syndicats plaident pour leur part pour une structure "intégrée", à l'instar de celle qui prévalait avant la précédente réforme, en 2005.
La concertation entre le gouvernement et le syndicats doit reprendre vendredi.