Le président du club de handball de Dunkerque a écrit à ses joueurs pour leur redire que les paris étaient interdits.
L'affaire du match présumé truqué entre Montpellier et l'équipe de Cesson-Sévigné se poursuit ce mardi. Certains joueurs sont entendus par un juge d'instruction. Et le séisme n'en finit pas de faire des secousses dans le monde du handball.
A Dunkerque, actuellement troisième du championnat juste devant Montpellier, l'affaire fait forcément beaucoup parler. Et pas seulement... Jean-Pierre Vandaele, le président de l'USDK a décidé d'envoyer un courrier à tous ces joueurs pour le rappeler la règle : "C'est dans leur contrat de travail. C'est dans le réglement intérieur du club. Mais j'ai tenu à leur rappeler qu'on ne parie pas quand on est joueur. Et ça s'applique aussi à leur entourage. Personne n'est à l'abri. J'ai appliqué le principe de précaution".
Selon Jean-Pierre Vandaele, la question des paris n'avait jamais posé de question jusque-là dans son club : "Tous les joueurs sont étonnés par ce qui s'est passé. Je n'avais jamais entendu parler de joueurs qui pariaient."
Un match "suspect" en 2010 ?
Le quotidien l'Equipe, évoquait dans son édition de lundi un match qui aurait attiré l'attention de La Française des Jeux. Le 10 novembre 2010, Dunkerque avait alors battu Montpellier 29-26. "Un nombre inhabituel et donc suspect de paris en lignes et physiques avait été enregistré", écrit le journal en précisant que l'affaire avait été classée rapidement, "des éléments sportifs explicatifs ayant été mis en exergue".
Interview de Yerime Sylla, entraîneur de l'USDK, le 10-11-2010 après la victoire de Dunkerque face à Montpellier.
Jean-Pierre Vandaele a découvert cette "suspicion" dans l'Equipe : "Je n'avais jamais entendu parler de cette affaire. Pour cette raison, il est important que la Ligue soit partie civile. cela nous permettra d'avoir accès au dossier".
Et le président de l'USDK conclut, un peu amer : "Cette affaire porte préjudice au monde du handball. On est un sport propre. Des valeurs ont été bafouées. Le monde du hand est touché. On est toujours à la recherche de sponsors. Maintenant, c'est forcément plus délicat."
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