Cette journée rend hommage aux anciens supplétifs de l'armée française en Algérie et à leurs descendants.
A la fin de la guerre d'Algérie, 55 000 à 75 000 harkis ont été abandonnés en Algérie et victimes de sanglantes représailles .
Environ 60 000 ont été admis en France, logés dans des camps de fortune du sud de
Aujourd’hui, les harkis sont environ 500 000, avec leur descendants.
La reconnaissance de leur "abandon" par
Cette journée d’hommage a été initiée en 2001.
C'est le ministre délégué aux Anciens combattants, Kader Arif, qui présidera la cérémonie aux Invalides et lira un message du président Hollande, alors en déplacement à New York pour l'Assemblée générale des Nations Unies.
François Hollande avait promis début avril, s'il était élu à la présidence de
Il avait affirmé en outre son intention "d'assurer aux harkis et à leurs descendants la reconnaissance de
En avril dernier, une semaine avant le premier tour de la présidentielle, Nicolas Sarkozy s'était rendu à Rivesaltes pour honorer sa promesse faite cinq ans plus tôt, de reconnaître officiellement la "responsabilité historique" de
Les membres de la communauté avaient accueilli avec prudence le geste de Nicolas Sarkozy, notant que le candidat avait attendu le dernier moment pour tenir son engagement.
Marine Le Pen, qui a fait sa rentrée politique ce week-end, se rendra aujourd’hui à Rivesaltes pour rendre hommage aux harkis.
« Des collaborateurs »
Depuis 1974, des enfants de harkis ont mené grèves de la faim et marches de protestation pour obtenir la reconnaissance de leur drame et une amélioration de leur sort.
Ils ont connu une intégration très difficile en France, à la fois assimilés à des immigrés et rejetés par leurs compatriotes. Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, en 2000, les a qualifiés de "collaborateurs".
En décembre 1999, tout en critiquant leurs conditions d'hébergement en France, il excluait leur retour en Algérie, précisant que "l'Algérie n'est pas leur pays".
(D’après AFP)