Le procès des deux incendiaires présumés de l'entrepôt du Secours Populaire de Roubaix fin 2010 a été renvoyé.
Le procès a été renvoyé mercredi au 7 décembre en raison d'une demande de supplément d'information par le parquet de Lille.
Le tribunal correctionnel de Lille a ordonné une recherche d'ADN sur une briquette de lait vide, retrouvée à proximité de la trouée dans le grillage qui aurait permis aux voleurs d'accéder à l'entrepôt du Secours Populaire.
Cet ADN sera comparé avec celui des deux incendiaires présumés. Plusieurs briquettes de lait avaient été retrouvées sur le parcours entre l'entrepôt et le squat occupé par les deux prévenus. Des analyses d'empreintes ont déjà été effectuées, mais jamais des analyses ADN. Ni les avocats de la défense ni ceux des parties civiles n'ont élevé d'objection à ce supplément d'information, estimant que ces nouvelles analyses peuvent permettre de faire émerger la vérité. Les deux prévenus, âgés d'une trentaine d'années, sont deux anciens toxicomanes, aux nombreux antécédents judiciaires. Ils ont notamment été condamnés pour des affaires d'incendie avec dégradation, de drogue, et de vol. Jugés en récidive légale, ils risquent jusqu'à 20 ans de prison. Ils nient les faits. Le tribunal a ordonné leur maintien en détention jusqu'au 7 décembre. L'incendie, dont les dégâts avaient été estimés à plus de 20 millions d'euros, avait détruit les 10.000 m2 de l'entrepôt, dont 4.000 appartenant au Secours populaire, provoquant un vif émoi, quelques jours après Noël. L'équivalent de six mois d'aide alimentaire, ainsi que plus de 150 palettes de vêtements et de jouets avaient été détruits.
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Reportages sur l'incendie du Secours Populaire en décembre 2010