Surcouf était en redressement judiciaire depuis le 29 Février. En 2010, il affichait une perte de 20 millions d'euros.
Est-ce la fin de Surcouf ? L'entreprise avait été rachetée au groupe Pinault-Printemps-Redoute en 2009 par Hugues Mulliez, apparenté à la famille Mulliez propriétaire d'Auchan mais depuis plusieurs mois, l'enseigne est dans la tourmente.
"J'ai toujours investi pour changer le projet et l'adapter à un nouveau concept qui permet de vendre à un prix web et qui à ce jour n'a pas pu faire ses preuves faute d'approvisionnement", a déclaré à l'AFP Hugues Mulliez.
Mis en redressement judiciaire fin Février, Surcouf a tenté en vain de vendre ses magasins à Paris (Haussmann), Bordeaux (Mérignac) et Lille (Molinel) pour garder la tête hors de l'eau. Ces ventes partielles n'ont pu se réaliser et aujourd'hui, la cession totale du groupe semble être l'unique solution.
La "dégradation du chiffre d'affaires, [affectant] directement la trésorerie, additionnée à la non-réalisation des cessions partielles, nécessite de mettre en place une procédure de cession totale de l'entreprise, validée par le tribunal de commerce ce mercredi", a expliqué l'enseigne, propriété de Hugues Mulliez.
Aujourd'hui "Cette opération de cession de l'entreprise a pour objectif de faire réussir le projet Surcouf en choisissant le meilleur repreneur pour l'entreprise", a ajouté Hugues Mulliez, se disant convaincu que "le concept Surcouf a sa place dans le paysage de la distribution de produits technologiques".
Les repreneurs ont jusqu'au 5 juillet pour formuler leurs offres qui seront étudiées
le 26 juillet par le tribunal de commerce de Lille.
"On attend un repreneur qui ait des idées, de l'argent et un management efficace
pour faire durer Surcouf", a déclaré Olivier Chagnoux, représentant CFE-CGC et secrétaire du comité d'entreprise.
La société, dont le siège est à Lille, emploie près de 500 personnes.
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