Elus et riverains protestent contre la tenue du rassemblement évangélique sur l'ancienne base militaire.
Les élus locaux ont décidé de manifester leur mécontentement à Laon vendredi 13 juillet : dès 16h30, ils se sont rassemblés devant la préfecture de l'Aisne pour empêcher les 300 invités du préfet d'accéder à sa garden-party du 14 juillet.
Tous les élus du secteur devaient être présents: Antoine Lefebvre, sénateur-maire de Laon, Yves Daudigny, sénateur PS et président du Conseil Général ainsi que René Dosière, député PS.
Ils étaient accompagnés de plusieurs dizaines de riverains des communes concernées par le rassemblement évangélique.
9000 caravanes attendues
Le rassemblement évangélique prévu du 19 au 26 août se fera bien à Laon-Couvron. C'est le ministère de la Défense qui l'a annoncé la semaine dernière aux élus du secteur: les terrains de l'ancienne base militaire de Laon-Couvron dans l'Aisne accueilleront pendant une semaine le traditionnel rassemblement évangélique du mois d'août.
30.000 personnes, 9.000 caravanes...Du 19 au 26 août, tous les tsiganes de France vont converger vers la Picardie pour assister à leur convention annuelle...Officiellement, la base militaire qui abritait le 1er RAMA est, en France, la seule capable d'absorber autant de monde avec toutes les conditions de sécurité requises.
Préserver les lieux pour la reconversion
Une décision que les élus locaux et les riverains ont peine à accepter: beaucoup ont encore en mémoire le rassemblement évangélique de 2009 et quelques de ses débordements...Au point manifester plusieurs fois cette année dans les rues des villages concernés. Sur place, la colère ne redescend pas malgré l'assurance apportée par le ministère de la Défense qu'un détachement de militaires sécuriserait le site pendant la convention.
Les riverains craignent que les nuisances subies en 2009, lors d'un 1er rassemblement évangélique organisé à Laon-Couvron, ne se reproduisent. Mais c'est surtout la peur des dégradations des bâtiments de la base militaire qui fait réagir. En effet, un projet de reconversion du site prévoit l'utilisation des infrastructures laissées par les militaires pour l'installation d'un vaste complexe de loiris automobile où 250 emplois pourraient être créés.