PSA annonce que son futur utilitaire léger (nom de code : K-zero) sera produit à Sevelnord Hordain.
Le constructeur automobile PSA Peugeot Citroën a annoncé ce vendredi que son futur utilitaire léger serait produit dans l'usine de Valenciennes-Hordain (Nord) dont l'avenir était en doute depuis la dissolution de sa coentreprise Sevelnord avec l'italien Fiat.
L'utilitaire K-zero qui pourrait être produit à Sevelnord ressemblerait au Tubik (ci-dessus) présenté au salon de Francfort 2011.
Cette décision implique pour PSA un investissement global de plus de 750 millions d'euros, dont plus de 400 millions en recherche et développement, selon un communiqué publié par l'entreprise.
La CGT de Sevelnord, tout en saluant l'annonce de cette attribution a estimé qu'elle ne répondait pas à toutes les questions sur l'avenir du site et le maintien des effectifs.
"L'annonce abrupte comme ça, ce n'est pas une mauvaise nouvelle, mais il est nécessaire maintenant que la direction réponde à l'ensemble des questions que les travailleurs se posent: combien il va rester de salariés pour fabriquer le K-zéro ? Combien on va fabriquer de véhicules ?", a déclaré à l'AFP Ludovic Bouvier, représentant de la CGT.
"Ils savent exactement combien ils garderont de salariés, mais ils ne nous disent rien. C'est là-dessus qu'on craint le pire. Pour les salariés, la fabrication du K-zéro est une bonne chose, mais individuellement chacun se demande j'espère que moi je pourrai le fabriquer", a expliqué M. Bouvier.
Pour le représentant syndical, l'arrivée de ce nouveau véhicule, "c'est une bonne chose, mais le maintien de l'ensemble des effectifs est nécessaire".
"On s'y attendait parce que la direction de Sevelnord, juste avant les congés, a fait signer l'accord de compétitivité aux organisations syndicales, hormis la CGT qui ne l'a pas signé. Et l'application de cet accord était confortée par l'annonce du K-zéro, (...) qui devait être faite très rapidement", a-t-il ajouté.
Appelant à "rester vigilant", M. Bouvier a estimé que "cet accord, c'est vraiment une remise en cause des acquis des salariés". "On sait très bien que ce n'est pas cet accord qui a fait qu'on ait eu le K-zéro, c'est les investissements colossaux", selon lui.