Pour le maire PS Guy Delcourt, le stade pèse trop lourd dans les finances de la ville.
"Tout ça m'agace profondément". Guy Delcourt, le maire de Lens (PS), demande depuis plus d'un an le transfert de propriété du stade Bollaert et commence à s'impatienter. Hier, il a même évoqué la possibilité de vendre le stade en juin prochain, ce qui serait pour lui "la pire des décisions".
L'enceinte de 40.000 places, "un gros mastodonte" dit-il, pèse trop lourd dans les finances d'une ville de 36.000 habitants et d'un budget de 44 millions d'euros. Idéalement, il souhaiterait "à 99%" voir le stade passer sous le giron d'un groupement d'intérêt public avec le conseil général et le conseil régional puisque Bollaert est considéré par tous comme "un outil régional". Lens serait selon lui la seule ville à être seule propriétaire d'une enceinte de cette taille.
Interrogé hier par le groupe communiste sur l'avenir du stade dans l'optique de l'Euro 2016, Guy Delcourt a rappelé qu'il "avait d'autres chats à fouetter" même s'il est conscient que le public du stade est composé pour l'essentiel de personnes qui n'ont que ce "moment festif" à partager tous les 15 jours. Mais il affrime être d'abord "un gestionnaire - surtout par les temps qui courent- dont la priorité est de développer les écoles et d'ouvrir des crèches".
Quoiqu'il arrive, il assure qu'il ne vendra pas le stade à n'importe qui. Bollaert est "le fruit de la souffrance des mineurs". Un moyen de mettre la pression sur les pouvoirs publics.
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