Ils sont inquiets. Les salariés s'attendent à de mauvaises nouvelles la semaine prochaine. Le groupe Peugeot-PSA devrait annoncer en comité d'entreprise sa séparation d'avec Fiat. Concrètement, le groupe Français devrait racheter les parts de Fiat dans la co-entreprise : Sevelnord. Une façon de précipiter une séparation prévue par le groupe Italien en 2017.
Le reportage de Virginie Demange et Sébastien Gurak
Des suppressions de postes?
"Si PSA reprend les 50% de Fiat, ça veut dire qu'il n'y a pas de partenaire", analyse Ludovic Bouvier, délégué syndical CGT de Sevelnord. Ce qui confirme selon lui que le groupe s'oriente vers "un ou des accords avec d'autres constructeurs pour acheter des lots de véhicules" et devenir ainsi "un prestataire de services. Vu que PSA vient encore d'annoncer des suppressions de postes, ce ne serait pas forcément rassurant pour nous" s'est-il inquiété auprès de l'AFP. Le site de Sevelnord ne serait pas le seul à être inquiet pour son avenir. Des rumeurs de licenciements concernent d'autres sites, détaillés dans un article du Figaro et des Echos
Accord avec Toyota
Un accord avec Toyota pourrait compenser l'activité abondonnée par Fiat. Des rumeurs sur un partenariat avec le groupe Japonais avaient circulé en avril. Elles ont toujours été démenties par la direction de Toyota. Mais confortées pendant la campagne présidentielle par Nicolas Sarkozy qui parlait d'un "accord en discussion". Début mai, d'autres rumeurs voulaient que Toyota rachète des fourgonnettes fabriquées par PSA Peugeot Citroën sur le site de Sevelnord.
Actuellement, sur le site d'Hordain sont fabriqués les monospaces Peugeot 807, Citroën C8, ainsi que les véhicules utilitaires Peugeot Expert, Citroën Jumpy et Fiat Scudo.
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