Des investisseurs ukrainiens avaient visité l'usine de Graincourt-lez-Havrincourt vendredi. Ils ont jeté l'éponge.
C'était le dernier espoir. Très mince mais suffisant pour s'y accrocher le temps d 'un week-end. Vendredi, un intermédiaire luxembourgeois et des investisseurs ukrainiens issus du groupe MHP (géant ukrainien de la volaille) étaient venus à Graincourt pour étudier une éventuelle reprise de l' usine Doux.
Ils avaient jusqu'à 16h ce lundi pour dire s'ils maintenaient leur projet. Finalement, dès ce lundi matin, la CGT a appris par la direction de l'usine que les Ukrainiens avaient renoncé. Ils ne donnent pas suite.
250 licenciements ?
Cette piste était la toute dernière pour l'usine Doux. Déjà la semaine dernière, un projet iranien avait capoté. Spécialiste de la volaille (marque père Dodu notamment), Doux emploie 250 personnes à Graincourt-lez-Havrincourt.
"On peut se considérer comme chômeurs", a déclaré à l'AFP Fabrice Anot, délégué CGT du site, qui évoque un "profond sentiment d'abandon" chez les salariés de Graincourt.
Selon le représentant syndical, la "vétusté assez prononcée" de l'usine a été évoquée pour expliquer cette décision du représentant du groupe ukrainien MHP, qui s'était rendu vendredi sur les lieux.
La liquidation judiciaire et donc la fermeture du site, qui employait 254 personnes, est prévue pour le 10 septembre.
La majorité des salariés ont prévu de se rendre au tribunal de commerce de Quimper mercredi pour l'examen des offres de reprise partielles d'autres sites du groupe.
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