Dans l'affaire de la salariée licenciée pour un "vol" de 3 euros de matériel, PSA fait machine arrière.
La direction générale de PSA a décidé de suspendre le licenciement début septembre d'une salariée de l'usine de Trith-Saint-Léger (près de Valenciennes), accusée d'avoir volé pour trois euros de matériel, a annoncé mardi son porte-parole.
"La direction générale de PSA n'était pas au courant de cette décision (prise par la direction de l'usine de Valenciennes, ndlr). Elle reprend le dossier et va le réexaminer très rapidement. Un point sera fait dans les meilleurs délais et dans cette attente la sanction est suspendue", a déclaré le porte-parole à l'AFP. La CGT avait annoncé lundi le licenciement de la salariée - ayant un an et demi d'ancienneté - qui aurait gardé dans son sac avant les congés d'été deux raclettes pour nettoyer le sol, d'une valeur de 3,07 euros.
"Elle changeait de poste et elle a voulu garder son matériel, car avec les restrictions de budget il est difficile d'avoir du matériel, d'où la présence de ces deux raclettes dans son sac. Un salarié l'a dénoncée", avait affirmé le secrétaire du syndicat CGT Cédric Brun. Ce dernier avait dénoncé un "licenciement abusif" qui s'ajoute aux "pressions" subies par l'ensemble des salariés depuis l'annonce de 8.000 suppressions d'emplois au sein du groupe.
La direction de PSA Valenciennes avait de son côté indiqué à l'AFP que cette salariée qui avait la "responsabilité de conduire une ligne de machines dans l'atelier (...), avait fait l'objet d'une procédure de licenciement pour avoir soustrait des objets qui appartenaient à l'entreprise". "Ce geste remet clairement en cause la confiance qui lui était attribuée", avait-elle souligné, sans indiquer le montant du préjudice ni la date à laquelle les faits auraient été commis. Le site PSA de Valenciennes, qui emploie 2.300 personnes, fabrique 1,5 million de boîtes de vitesse par an.
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