Le FC Nantes s'impose face à Lens 4 à 0. Débuts décevants pour le nouvel entraîneur Eric Sikora.
Le président du RC Lens, Luc Dayan, avait pourtant fait son premier déplacement de la saison pour assister aux débuts de son nouvel entraîneur, Eric Sikora. Intronisé cette semaine, il remplace Jean-Louis Garcia, mis à pied à titre conservatoire jusqu'au 5 octobre. "On manque de sérénité, nous sommes trop fébriles dès que l'on encaisse un but", regrettait au repos le président du RCL.
Match plié à la mi-temps
A la mi-temps, la rencontre était pliée. La faute à beaucoup d'indiscipline, car Nantes ne s'était pourtant guère montré dangereux. Deux cadeaux d'Alexandre Coeff ont fait basculer la rencontre. A la 13e minute, le défenseur axial nordiste a été mal inspiré en ne dégageant pas un ballon que Djordjevic s'est fait un malin plaisir d'offrir à Eudeline (1-0). Le calvaire du numéro 29 de Lens s'est poursuivi sous la forme d'une remise bien involontaire à destination de Djordjevic que le Serbe a transformé lui-même en but (2-0, 35e). La mission relevait alors de l'impossible.
En s'essuyant les pieds dans le temps additionnel de la première période sur Deaux,
qui lui avait retenu la jambe, le milieu lensois Ludovic Baal a laissé ses partenaires finir à dix. S'il s'est excusé dès son retour au vestiaire, le mal était fait. Et à Lens, il est profond. Il touche tout le monde, même le gardien Rudy Riou, coupable d'un ballon relâché devant Djordjevic (3-0) avant que Gakpé n'inscrive enfin un but qui ne doive rien à personne (4-0, 90e).
Réactions
Eric Sikora, entraîneur de Lens :
"On savait qu'il y avait du boulot ! On fait un match appliqué, du moins une bonne entame, avec un bon état d'esprit, tout en étant bien en place, avec le monopole du ballon, et on se met le feu tout seul avec deux erreurs qui ne pardonnent pas. Et puis, il y a eu cette expulsion (Baal) qui ne sert à rien dans le temps additionnel. Quand on prend quatre buts face à Monaco, autant contre Nantes et trois à Angers, ça fait beaucoup. On est en Ligue 2 et en L2, les duels, il faut les gagner, ne pas faire semblant ! Ca va être compliqué, il convient de rester soudés, nous n'y arriverons qu'en restant ensemble. J'étais là pour deux matches, il en reste un, peut-être le plus important (réception de Niort, vendredi). Si on gagne, on se replace un peu."
Michel Der Zakarian, entraîneur de Nantes :
"Par nos déplacements, notre qualité de passe, on a poussé l'adversaire à la faute. Je savais qu'il nous fallait jouer plus bas pour les attendre et évoluer dans leur dos. On devait gagner ce match. En revanche, la deuxième période ne m'a pas plu. A onze contre dix, on n'a pas réussi à jouer juste, on a déjoué durant un quart d'heure, il n'y avait pas de mobilité, beaucoup d'approximations, j'avais comme un goût amer. On soigne néanmoins le goal-average. C'est bien de ne pas avoir pris de but."
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