Près de 1000 personnes ont manifesté ce matin contre l'implantation d'un campement de Roms à Cysoing.
Nouvelle mobilisation des habitants de Cysoing ce matin. Ils étaient près de 1000 devant la mairie de Lille pour manifester. Ils sont fermement opposés à l'installation d'un camp de Roms sur leur commune.
Le maire en tête
En tête du cortège, le maire de Cysoing. Benjamin Dumortier : "On n'est pas là pour avoir ni des propos racistes, ni des propos contre cette population Roms. Nous sommes contre le camp de Roms à Cysoing. Au contraire, on milite pour des solutions durables d'intégration et d'insertion pour les populations qui existent en France. Tout en ayant un discours ferme pour qu'il n'y ait pas de nouvelles arrivées de Roms en France, parce qu'aujourd'hui, on n'est pas capables de les assumer". Plusieurs élus de Cysoing et des alentours étaient à ses côtés pour mener la marche organisée par le collectif "Pévèle-Mélantois en colère".
La réaction de Benjamin Dumortier, maire de Cysoing
Tournure politique ?
Le dossier prend-t-il une tournure politique? Des membres du Front National avaient appelé à grossir les rangs de la manifestation. Ils ont été écartés ce matin. Sur le passage du cortège, des "racistes" ou "fachos" ont été criés par des passants et quelques contre-manifestants. En réponse à ces invectives, le maire de Cysoing répondait au mégaphone : "Nous vous rappelons que ceci est une manifestation pacifiste et non-raciste".
Conditions d'accueil déplorables
"Le terrain est pollué. Cysoing est une petite commune de 4.500 habitants qui n'a pas les capacités d'accueil en termes scolaires et sociaux" a rappelé le maire de Cysoing.
"S'ils viennent chez nous, on va les exfiltrer comme à Marseille", a déclaré un manifestant, habitant de Douai et se revendiquant ancien militaire. "Marseille risque de faire jurisprudence", a-t-il dit. Dans la ville phocéenne, plusieurs habitants et riverains d'une cité ont contraint jeudi soir à la fuite des familles Roms installées à proximité. E ils ont incendié les restes de leur campement, sans violences physiques.
Le reportage de Mickaël Guiho et Jean-Louis Manand
Quelles solutions?
Martine Aubry, présidente de la communauté urbaine, avait déclaré le 20 août travailler avec le préfet "pour trouver un terrain en dehors de la métropole" après l'évacuation de deux campements d'environ 200 personnes dans l'agglomération lilloise.
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