Ce midi, à Lille, la présidente du Front National a plaidé pour une opération mains propres dans le Nord-Pas-de-Calais.
La présidente du Front national, Marine Le Pen, a plaidé pour une "opération mains propres" dans le Nord-Pas-de-Calais, estimant que l'ex-premier secrétaire du PS François Hollande ne pouvait "pas échapper à une explication devant les Français".
Auparavant, Marine Le Pen avait, tôt dans la matinée, rencontré les pêcheurs de Boulogne sur mer qui débarquaient le poisson et reçu un accueil cordial.
Elle s'est autoproclamée "candidate de la mer" et a martelé son message contre
l'Union européenne.
"Je suis la seule candidate de la mer. Les autres sont des terriens", a déclaré plusieurs fois la candidate à l'Elysée, revendiquant "douze générations de marins-pêcheurs"dans sa famille.
Elle a accusé le reste de la classe politique de n'avoir "aucune vision de la politique de la mer", parlant de "l'or bleu" qui "demain, fera de la France un pays capable de relancer la croissance et l'emploi".
"Avec l'UE, les contraintes se multiplient pour les pêcheurs. Ils ont la possibilité de vendre de moins en moins de poisson et pendant de moins en moins de jours", a-t-elle déploré, en s'en prenant sans surprise aux quotas de pêches de l'Union européenne.
Quelques heures plus tard à Lille, lors d'une conférence de presse sur ce qu'elle estime être la "corruption" dans la région, la candidate FN à la présidentielle a exhibé et distribué à la presse des lettres de Gérard Dalongeville (l'ex-maire PS d'Hénin-Beaumont mis en examen dans une affaire de fausses factures) sur des accusations de financement occulte du PS dans le Pas-de-Calais. Une enquête préliminaire a été ouverte à ce sujet par le parquet de Lille.
"Je réclame donc que la justice fasse son travail, aille au bout de cette entreprise parce que le Nord/Pas-de-Calais a besoin d'une grande opération mains propres", a-t-elle déclaré. Elle a répété que l'ancien premier secrétaire du PS François Hollande ne pouvait ignorer "qu'il y avait des faits de corruption très graves qui touchaient Hénin-Beaumont".
"Quoiqu'il en soit, je crois que M. Hollande ne peut pas échapper à une explication devant les Français. Nous avons fait de la lutte contre la corruption un des thèmes majeurs de notre combat politique", a souligné Mme Le Pen.
"Les Français ont une exigence de morale publique", a-t-elle poursuivi, se disant persuadée qu'ils "en tireront les conséquences".
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