A Libercourt, l'ancien candidat aux législatives dans la 11ème circonscription était ce jeudi.
Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) a symboliquement lancé jeudi sa campagne contre le traité budgétaire européen depuis la circonscription du Pas-de-Calais où il avait tenté de se faire élire député en juin dernier.
L'ex-candidat du FG à la présidentielle, qui avait échoué dès le premier tour des législatives laissant Marine Le Pen (FN) seule face à un candidat PS pour le second, a rappelé qu'il avait promis de revenir dans cette 11e circonscription, en plein bassin minier frappé par la désindustrialisation.
Contre le traité budgétaire européen
"J'avais pris l'engagement de revenir donner un coup de main politique", a-t-il expliqué en entamant une tournée du marché de Libercourt.
"Je viens ici démarrer ma campagne contre le traité budgétaire européen, c'est une des circonscription qui a le plus voté non en 2005", a-t-il assuré, tracts à la main, se revendiquant de "la gauche qui se montre" et "assume".
Le dirigeant du Front de gauche, qui a appelé à une manifestation nationale à Paris contre le traité budgétaire européen le dernier week-end de septembre, a promis jeudi "un grand rendez-vous politique du pays".
Il a tenu au passage à se distinguer de Marine Le Pen, son ex adversaire du scrutin législatif qui souhaite aussi un référendum sur le traité. "Nous ne mettons pas le même contenu à l'opposition au traité", a-t-il souligné, "elle, c'est une opposition nationaliste, nous c'est une opposition sociale".
Sur le petit marché de Libercourt, première étape de la journée, l'accueil est
cordial, même si le traité budgétaire européen n'est pas forcément la préoccupation
première des habitants.
"Un texte abscons, tordu"
"C'est un texte abscons, tordu", martèle Jean-Luc Mélenchon qui en est à sa "troisième lecture de traité définitif". Sur le marché, "j'ai compris, ça (le traité) passe à cent kilomètres au-dessus de la tête de tout le monde".
"On peut le résumer en une phrase : le traité condamne tous les pays qui le votent
à l'austérité à vie", a martelé le porte-parole du FG.
Jean-Luc Mélenchon a choisi de démarrer sa campagne dans cette circonscription
d'Hénin-Beaumont pour "utiliser l'énergie qu'a dégagée la campagne des législatives". Il devait également se rendre jeudi à la chapelle ardente dressée pour rendre hommage à André Delelis, ancien ministre de François Mitterrand, ex maire de Lens, décédé mardi à l'âge de 88 ans.
A lire aussi :
Mélenchon : le PS a été "abject" à Hénin-Beaumont