Quatre personnalités politiques du Nord-Pas-de-Calais sont pressenties pour intégrer un ministère avant dimanche. Parmi lesquelles trois femmes. Par ailleurs, qui pour remplacer Patrice Vergriete, Éric Dupond-Moretti et Gérald Darmanin ?
Le nouveau gouvernement de Michel Barnier (LR) devrait tomber d'ici dimanche. Quelques noms sont pressentis vendredi 20 septembre. Trois personnalités politiques du Nord-Pas-de-Calais seraient en bonne passe pour obtenir un ministère.
Selon Matignon, il faudrait attendre encore quelques heures ou jours pour connaître la composition du gouvernement "au regard des vérifications déontologiques habituelles." Le Premier ministre Michel Barnier se prépare à présenter la composition du gouvernement aux Français, qui devrait être composée de 38 ministres.
Restera, rentrera, partira ? À ce jour, ce sont six personnalités politiques du Nord-Pas-de-Calais dans l'expectative. Quand le sort des ministres démissionnaires, Patrice Vergriete, Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti, Agnès Pannier-Runacher se confirme ou reste dans le flou, celui des députées Violette Spillebout et Valérie Létard s'éclaircit peu à peu.
Spillebout, Létard, Christophe et Pannier-Runacher pressentis ?
La première surprise, des noms qui circulent, serait Violette Spillebout (EPR, Ensemble pour la République). La députée du Nord caracole en bonne position pour atteindre le ministère de l'Éducation nationale. L'ex-socialiste, devenue directrice de cabinet de Martine Aubry, pourrait remplacer Nicole Belloubet. Contactée, elle n'a pas souhaité s'exprimer.
La Voix du Nord évoque brièvement à 9 h 45 que Valérie Létard (UDI), députée de la 21ᵉ circonscription du Nord briguerait le ministère du Logement. Ce serait une première pour la femme politique ex-sénatrice et ancienne secrétaire d'État sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
Paul Christophe, député du Nord (Horizons), aurait été approché pour intégrer le secrétariat général des ministères chargé des affaires sociales, annonce BFM. Élu à l'Assemblée nationale depuis 2017, Paul Christophe détient la présidence de la commission des Affaires sociales, au palais Bourbon, depuis juillet dernier.
La députée du Pas-de-Calais, Agnès Pannier-Runacher (EPR, Ensemble pour la République), ex-ministre déléguée auprès du ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, aurait une chance de rester au sein du gouvernement de Michel Barnier. Dans une interview accordée à TF1, vendredi 13 septembre, elle réagit à la nomination du nouveau Premier ministre. Elle annonçait : "Je veux que mon pays réussisse et que le gouvernement soit stable. Je suis en attente des priorités de Michel Barnier. Je veux que la France réussisse." Dans l'entretien, elle réagit au discours de nomination de Michel Barnier. "Pour le suivre, j'attendrais de voir si je me retrouve dans ses propositions et si je peux l'aider en tant que députée." Un point de friction proposé par certains élus de droite soutenant Mchel Barnier dérangerait Agnès-Panier Runacher. "Je vais être très concrète lorsque j'entends certains élus de droite qu'ils veulent supprimer l'AME (aide médicale d'État), je suis contre car supprimer serait une mauvaise chose", explique l'élue du Nord.
Je veux que mon pays réussisse et que le gouvernement soit stable. Mais quel est le projet de @MichelBarnier ? Est-ce que les Français s’y retrouvent largement ? J’attends de connaître ses priorités pour répondre. #BonjourLaMatinaleTF1 pic.twitter.com/A5wrCiOqkL
— Agnès Pannier-Runacher 🇫🇷🇪🇺 (@AgnesRunacher) September 13, 2024
Des ministres démissionnaires annoncent ne pas vouloir être reconduits
Dans une interview accordée à France 3 Hauts-de-France, jeudi 18 septembre, Patrice Vergriete (divers gauche), affirme "que l'expérience ministérielle était une parenthèse." L'ancien maire de Dunkerque et ministre démissionnaire des Transports du gouvernement Attal assure de ne pas participer au futur gouvernement de Michel Barnier. Il devrait reprendre ses fonctions de maire, à la fin du mois, à la suite de la décision du conseil municipal. Aucun nom n'aurait circulé pour succéder à son poste de ministre.
Du côté de Gérald Darmanin, ex-maire de Tourcoing, la situation s'est aussi éclaircie, vendredi 20 septembre, au matin. "Je n'oublierai jamais les années passées à être votre chef", annonce le ministre démissionnaire à l'Intérieur, dans un communiqué, publié sur X (ex-Twitter). À ce stade, Bruno Retailleau (LR) aurait été proposé au poste de ministre de l'Intérieur.
Gérald Darmanin (EPR, Ensemble pour la République, ex-LR) a décidé de sa sortie du gouvernement. Il y est resté sept ans, dont quatre à Beauvau. Désormais, un seul objectif pour le nordiste, parvenir un jour à l'Élysée. L'élu LR ne s'en cache pas. "Ce qui m'intéresse, ce n'est plus de regarder ce qu'il s'est passé en 2017 et 2022. Ce qui m'inquiète maintenant, c'est ce qui se passera en 2027", racontait-il à l'été 2023, à l'AFP.
À l’heure de mon départ du Gouvernement pour retrouver l’Assemblée Nationale, j’adresse un message à tous les agents du ministère de l’Interieur que je remercie profondément pour leur dévouement. Merci au Président de la République de m’avoir donné les moyens, budgétaires et… pic.twitter.com/ack1thcP6b
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) September 20, 2024
L'avenir d'Éric Dupond-Moretti encore incertain
Si ces ministres démissionnaires du Nord-Pas-de-Calais affirment clairement quitter le gouvernement. Éric Dupond-Moretti (EPR, Ensemble pour la République) reste silencieux.
Sur ses réseaux sociaux, il ne fait aucune allusion à une quelconque reconduite au ministère de la Justice. Si celui-ci était nommé à nouveau, il s'attirerait les foudres de la cheffe de file du Rassemblement national. Marine Le Pen, dans une interview au Parisien, défie d'une censure si ce dernier restait au gouvernement. Selon elle, le ministre démissionnaire "fait des bras d’honneur à l’opposition et insulte copieusement l’ensemble de ceux qui ont le malheur d’être en désaccord avec lui."
L'avenir du Maubeugeois semble encore en suspens. Pour le remplacer au ministère de la Justice, selon l'AFP, serait pressenti Didier Migaud (PS), président de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, de sensibilité de gauche.