Mélenchon invité à l'Elysée, pas Marine Le Pen

Le leader du Front de Gauche a été reçu par François Hollande. Pas Marine Le Pen qui crie au scandale.

Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche (PG), a affirmé mardi que si Marine Le Pen, présidente du Front national, n'était pas reçue à l'Elysée par François

Hollande, c'est "sans doute" parce qu'elle ne l'avait "pas mérité".

M. Mélenchon s'exprimait devant la presse à l'issue d'un entretien avec le président de la République. Il a été reçu avec Martine Billard, l'autre co-présidente du PG, dans le cadre des entretiens que M. Hollande a cette semaine avec les responsables des formations politiques représentées au Parlement, dans la perspective du G20 au Mexique (18 et 19 juin) et de la conférence sur le développement durable à Rio (du 20 au 22 juin).

Marine le Pen, qui est députée européenne, a qualifié lundi de "scandale" le fait de ne pas être invitée à l'Elysée.

"M. Hollande fait exactement comme son prédécesseur, c'est un véritable scandale", a lancé la présidente du Front national.
Soulignant qu'elle souhaitait "bien sûr" être reçue par le président François Hollande, Mme Le Pen a estimé qu'il s'agissait là de "la moindre des choses, je représente 20% des électeurs français" et la "troisième force politique du pays".
Cette "concertation" du président Hollande se tient avec l'ensemble des formations politiques représentées au Parlement, ce qui exclut le Front national qui n'a ni député, ni sénateur, bien que représenté au Parlement européen.

"Si vous me demandez si je réclame qu'elle (Mme Le Pen) soit reçue, non, je ne réclame rien du tout. Elle n'est pas reçue, c'est sans doute qu'elle n'a pas mérité d'être reçue et que sa manière de s'adresser à beaucoup de nos compatriotes, à beaucoup de citoyens français est inacceptable", a déclaré M. Mélenchon.

Mais "ce n'est pas moi qui fais les invitations ici, mais si on me demande mon avis, moi, ça ne me dérange pas", a-t-il ajouté.

Alors que la presse évoquait la manière dont Marine Le Pen s'adressait à lui, M. Mélechon a répondu: "Ça, c'est la polémique normale des campagnes électorales. Des fois, il y a un peu de piments, de poivre, et moi j'y met des poivrons rouges à intervalles réguliers. Ça, c'est normal".

Jean-Luc Mélenchon, au nom du Front de gauche (PG+PCF) et Marine Le Pen sont candidats aux législatives dans la même circonscription du Pas-de-Calais.

Lundi, Mme Le Pen avait qualifié son adversaire du FG d'"hurluberlu d'extrême gauche" au "visage hideux et dangereux", qui "vomit la démocratie".

Le 22 avril, lors du premier tour de l'élection présidentielle, Marine Le Pen avait obtenu 17,9% des voix et Jean-Luc Mélenchon 11,1%.

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