Le maire et certains habitants multiplient les actions pour s'opposer à l'implantation d'un camp de roms.
Un rassemblement jeudi soir
Ce jeudi soir, des habitants de Cysoing ont organisé un rassemblement sur la place de l'ancienne gare marchande de la commune. Une action "coup de poing" pour dire "Non à l'implantation d'un camp de roms" sur un terrain de Réseau Ferré de France (RFF) se trouvant dans la commune. Un terrain qui selon le maire de la commune est "complètement inutilisable: il y a des carcasses de voitures, de l'huile par terre, un bâtiment qui menace ruine et probablement de la pollution en sous-sol. Il est inhumain de mettre des gens sur ce terrain".
Le maire reçu en préfecture ce vendredi matin
Le maire de Cysoing, a rencontré le préfet ce vendredi matin à 10h30. Il a appris les intentions de la préfecture ce lundi matin. Benjamin Dumortier, le maire sans étiquette de cette ville résidentielle de 4.500 habitants située à une dizaine de kilomètres de Lille a alors décidé d'appeler sa population à se mobiliser contre le projet. "On a voulu mobiliser les habitants sur la question, car il est impossible pour la commune d'accueillir un camp de Roms: nous n'avons pas les infrastructures sociaux-éducatives nécessaires", a expliqué M. Dumortier.
Le reportage de Marie-Candice Delouvrié et Emmanuel Quinart
Une manifestation samedi matin
Dès mardi matin, une pétition a été mise en ligne, diffusée dans toutes les boîtes aux lettres, et mercredi, un premier rassemblement a eu lieu face à l'hôtel de ville. Il a rassemble plus de 150 personnes.
Désormais, le site Internet de la mairie de Cysoing appelle à un autre rassemblement pour dire "NON à l’installation de ROMS à CYSOING" (selon les termes exacts employés sur le site) ce samedi 11h sur la place de la République à Lille, devant la préfecture.
La mairie affirme que la pétition qu'elle a lancée a recueilli 7640 signatures.
Les associations de soutien aux roms sont aussi réservées sur le choix de ce terrain à Cysoing. Elles pointent le manque de préparation et soulignent que la soclarisation nécessaire des enfants roms ne sera peut-eêtre pas possible dans cette commune. Les écoles y seraient en effet déjà surchargées.
A Bauvin, pas de mobilisation pour l'instant
Un terrain appartenant aux Voies Navigables de France (VNF) dans la commune de
Bauvin (Nord) est également pressenti par la préfecture.
Deux campements d'environ 200 personnes, établis sur des terrains appartenant à l'Etat et à la communauté urbaine de Lille, avaient été évacués le 9 août dans l'agglomération lilloise, au lendemain d'un message de "fermeté" délivré par le ministère de l'Intérieur.
Martine Aubry, présidente de la communauté urbaine (LMCU), avait déclaré le 20 août travailler avec le préfet "pour trouver un terrain en dehors de la métropole".
La préfecture n'a pas voulu confirmer les lieux pressentis pour accueillir les Roms, se contentant d'indiquer que "dès la mi-août, des travaux ont été lancés pour que les services de l'Etat (...) recensent les terrains disponibles appartenant à l'Etat ou à ses opérateurs".
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