Les 53 salariés d'Orchies Logistique renoncent à leur menace en contre-partie d'une négociation avec le groupe G7.
Les 53 salariés d'Orchies Logistique qui avaient menacé hier jeudi 26 juillet de mettre le feu à leur site Seveso "bas" y ont renoncé en contre-partie d'un rendez-vous avec le groupe G7 dont ils dépendent.
Le rendez-vous doit avoir lieu lundi 30 juillet à Direction Départementale du Travail à Lille.
Pour rappel, Orchies logistique a été placée en liquidation judiciaire lundi 23 juillet. Les 53 salariés attendent leur lettre de licenciement à partir de jeudi 2 août. Le site est classé Seveso "bas" c'est-à-dire qu'il stocke des fûts de produits chimiques et inflammables. Orchies logistique s'appelle exactement MGF Logistique Nord (MGF Logistique dont le siège est à Clichy) qui appartient au groupe G7.
Une réunion avait lieu hier soir entre les représentants du personnel, le sénateur-maire d'Orchies, le liquidateur judiciaire, des représentants de la Direction Départementale du Travail et un cabinet comptable.
Entretien avec Sébastien Béhague
Sébastien Béhague est délégué syndical CGT et secrétaire du CE
Y a-t-il eu des avancées lors de la réunion que vous avez eu hier ?
Sébastien Béhague : "Les négociations ont duré jusque 23h30 approximativement mais elles n'ont pas abouti. Ils nous proposent 180.000 euros pour les 53 salariés s'ils ne retrouvent pas du travail au-délà de six mois. Une reprise de quelques-uns a été évoquée mais sur des sites éloignés (sauf pour cinq à six postes). Nous ne sommes absolument pas satisfaits. Cela fait 3.000 euros par salarié pour des gens qui ont 48 ans de moyenne d'âge et 6 à 30 ans d'ancienneté."
Les négociations sont rompues ?
S. B. : "Non. Nous nous sommes engagés à ne plus monter sur le toit de l'usine, à ne plus brûler de palette de produits dangereux et à laisser sortir quelques camions par jour pour qu'une vraie négociation ait lieu lundi à la direction départementale du travail avec le sénateur-maire d'Orchies."
Que comptez-vous obtenir ?
S. B. : "De véritables indemnités extra-légales ou un reclassement digne de ce nom."
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