Quatre salariés ont entamé une grève de la faim il y a deux jours. La direction pourrait les rencontrer aujourd'hui.
Le dialogue est rompu entre la direction et les salariés. La première dit être en règle : Orchies Logistique est en faillite. Elle ne peut donc plus rien faire. Les seconds rétorquent que la faillite a été orchestrée pour se débarrasser d'eux à moindre frais.
Un rendez-vous raté
Lundi matin, un début de dialogue aurait pu s'instaurer. Mais la direction, représentée par un avocat, ne s'est pas présentée. Le rendez-vous devait avoir lieu à la direction du travail à Lille. A bout de nerfs, quatre des cinquante trois salariés ont entamé une grève de la faim.
Un nouveau rendez-vous?
Les salariés voudraient obtenir une prime extra-légale de licenciement. Arguant que leur entité Orchies Logistique appartient au groupe G7. Un groupe qui a, selon eux, les moyens de financer un plan social. Or la filialisation d'Orchies Logistique, en fait une entité indépendante. Et le financement de sa liquidation revient à la collectivité.
Un montage financier particulier
"Pour moi c'est un montage financier, purement et simplement" lâche un responsable d'expédition. "Il (le directeur) a liquidé la société avec ses dettes. Il n'a plus rien à payer. Notre mois, c'est l'assurance qui paie. Les indemnités légales, c'est l'Etat qui va payer. Et pour lui, c'est tout bénéfice".
Un montage financier tout à fait légal. Mais qui profite d'un vide juridique.
Un montage financier particulier : les explications par Jean-Louis Manand
Revenir à la table des négociations
"J'espère que la direction générale va venir à la table des négociations. Il y a l'Etat, la direction générale du travail, le mandataire. Il y a les salariés, les élus locaux. Mais il manque un maillon, le maillon fort qui est la direction générale pour débloquer la situation". Le sénateur maire d'Orchies, invité du JT de 19h mardi soir, insistait sur la nécessité de négocier. D'autant que dans l'entrepôt d'Orchies Logistique sont stockées 9000 palettes de marchandises. Ces dernières appartiennent à des entreprises qui commencent à être en difficulté. Ce stock étant bloqué, elles ne peuvent le récupérer.
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