Les ressources diminuent et les besoins augmentent s'inquiète Jean-Louis Callens, du Secours Populaire du Nord.
Le Nord-Pas de Calais est la région où la part de population située sous le seuil de pauvreté est la plus élevée. Une pauvreté qui touche en priorité les familles monoparentales et les familles nombreuses. Même les foyers ayant un revenu ont de plus en plus de mal à trouver un logement. Jean-Marc Devred et Sébastien Gurak ont interviewé Jean-Louis Callens, directeur du Secours Populaire du Nord.
Pour lui la situation est la pire qu'il ait connu en 30 années passées à la direction du Secours Populaire du Nord.
Ressources et besoins
Entre 2011 et 2012, 13,2% de personnes en plus ont été accueillies par le Secours Populaire du Nord. De plus le Programme Européen d'Aide aux plus Démunis doit s'arrêter fin 2013. Ce qui signifie que sur 16,4 millions de repas distribués, le Secours Populaire du Nord ne pourra plus qu'en distribuer que la moitié. Ce qui veut dire que 10.000 familles qui étaient aidées seront désormais sans aide alimentaire.
Une évolution qui inquiète
Depuis 2009, explique Jean-Louis Callens, et jusqu'à aujourd'hui, le Secours Populaire du Nord a perdu 500.000 euros de subventions. Et cela d'années en années toutes actions confondues. Et encore, il ne s'estime pas le moins bien loti.
L'exemple type du travailleur pauvre
Une famille dont seul l'un des deux parents travaille, en gagnant le Smic, qui a des enfants, qui a du mal à payer une mutuelle santé. "Il suffit que le docteur vienne deux ou trois fois pour les enfants, qu'on paye le médecin et les médicaments sans remboursement du ticket modérateur... Les parents viennent nous voir pour demander de l'aide".
"Jamais vu cela en 30 ans"
"Affolant !" conclu Jean-Louis Callens...