Le ministre du Redressement productif a affirmé à La Voix du Nord que PSA avait demandé des aides pour Sevelnord.
Le groupe automobile PSA Peugeot Citroën a demandé un soutien public de 42 millions d'euros pour son usine Sevelnord d'Hordain (Nord), a déclaré mercredi le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, au journal La Voix du Nord.
"Un soutien public de 42 millions d'euros est demandé entre les collectivités locales et l'Etat pour compenser -c'est ainsi qu'il est présenté par Peugeot- un écart de compétitivité dit résiduel entre Sevelnord et un site espagnol", a déclaré le ministre, selon le site du quotidien.
"Nous avons constaté l'accord entre PSA et Toyota, et nous allons nous pencher sur les autres volets de cet accord. Pour l'instant, il est trop tôt pour vous donner la position du gouvernement car les discussions n'ont pas encore commencé entre les deux partenaires", a indiqué M. Montebourg, à la sortie du conseil des ministres.
La CGT avait déclaré de son côté, mardi dans un communiqué, que "si le groupe PSA veut bénéficier de fonds publics, il doit au préalable renoncer à son accord de compétitivité qu'il veut mettre en place sur le site de Sevelnord".
Direction et syndicats négocient actuellement un projet d'accord de compétitivité, que la CGT assimile à un "chantage" contre l'attribution par PSA de la production d'un nouveau véhicule utilitaire, le K-zéro, à l'horizon 2015-2016.
La direction a présenté mercredi une nouvelle version de ce projet d'accord, que la CGT a dénoncée, mais qui comporte des avancées, selon FO et la CFE-CGC. PSA avait annoncé lundi un accord de coopération avec le groupe automobile japonais Toyota, à qui le groupe français fournira des véhicules utilitaires légers.
Sevelnord, qui emploie 2.800 personnes, produisait déjà ce type de véhicules en partenariat avec Fiat jusqu'à ce que ce dernier se retire. Lundi, PSA n'avait pas mentionné explicitement le site d'Hordain dans l'annonce de son accord avec Toyota, une des conditions étant de "s'assurer de la compétitivité du site" pour assurer la pérennité de cette usine.
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