Une salariée de l'usine PSA de Trith-Saint-Léger a été licenciée pour avoir volé pour 3 euros de matériel.
Une salariée de l'usine PSA à Trith Saint-Léger (Valenciennes), accusée d'avoir volé pour un peu plus de trois euros de matériel, a été licenciée début septembre, a-t-on appris lundi auprès d'un représentant de la CGT, confirmant une information de France Bleu Nord.
Avant les congés d'été, fin juillet, cette salariée, qui avait un an et demi d'ancienneté dans le groupe, aurait gardé dans son sac deux raclettes pour nettoyer le sol, "d'un montant de 3,07 euros", selon Cédric Brun, représentant de la CGT. "Elle changeait de poste et elle a voulu garder son matériel, car avec les restrictions de budget il est difficile d'avoir du matériel, d'où la présence de ces deux raclettes dans son sac. Un salarié l'a dénoncée", a-t-il déclaré. "Sa mise à pied conservatoire lui a été notifiée sur le champ (...) et au début de la semaine la direction nous a informés qu'elle avait été licenciée", a affirmé M. Brun.
"C'est aberrant !"
Cette salariée, "embauchée courant 2011", et qui avait la "responsabilité de conduire une ligne de machines dans l'atelier (...), a fait l'objet d'une procédure de licenciement pour avoir soustrait des objets qui appartenaient à l'entreprise", a indiqué la direction de PSA Valenciennes. "Ce geste remet clairement en cause la confiance qui lui était attribuée", a-t-elle souligné, sans indiquer le montant du préjudice ni la date à laquelle les faits auraient été commis.
"Etre licencié pour un préjudice pareil, c'est aberrant. Cela a suscité l'émoi dans l'entreprise", selon Cédric Brun, qui dénonce un "licenciement abusif" qui s'ajoute aux "pressions" subies par l'ensemble des salariés depuis l'annonce de 8.000 suppressions d'emplois au sein du groupe. La salariée licenciée envisage de saisir le conseil des prud'hommes, a ajouté le syndicaliste.
Le site PSA de Valenciennes, qui emploie 2.300 personnes, fabrique 1,5 million de boîtes de vitesse par an.