Une vingtaine d'associations d'aide aux migrants ont réclamé des conditions d'accueil dignes.
Une quarantaine de personnes ont pris part dimanche à une "marche du souvenir" pour commémorer les dix ans de la fermeture du centre de Sangatte (Pas-de-Calais) et réclamer des "conditions d'accueil dignes" pour les migrants.
Cette marche, organisée à l'initiative de 20 associations, est partie peu avant 14H00 par un vent violent, du site de l'ancien centre à Sangatte, non loin de Calais, qui a accueilli pendant trois ans des dizaines de milliers de candidats à l'émigration clandestine vers l'Angleterre.
Frédérique Béal et Jean-Pascal Crinon
Les participants devaient rejoindre en fin d'après-midi le cimetière de Coquelles, où des migrants sont enterrés. "Sangatte, on ne regrette pas. On ne réclame absolument pas un autre Sangatte, avec d'autres hangars. Ce qu'on réclame, c'est un accueil digne pour les réfugiés, (...) des conditions d'accueil dignes pour les migrants", a déclaré Nan Suel, présidente de l'association Terre d'Errance.
"Rien n'a changé. Les migrants sont rentrés dans les terres pour éviter la pression policière (sur le littoral), ils ont changé de stratégie, ils s'adaptent, mais ce n'est pas ça qui va les décourager", a renchéri Damien, de l'association Terre d'Errance.
Une trentaine d'événements (concerts, projections, débats) est organisée jusqu'au 8 décembre dans la région Nord/Pas-de-Calais. Ouvert comme lieu d'accueil provisoire pour les immigrés clandestins en 1999, le centre de Sangatte, géré par la Croix-Rouge, hébergeait en moyenne 1.500 migrants pour une capacité maximale de 800 personnes, et même jusqu'à 2.000 en septembre 2002, quelques semaines avant sa fermeture.
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