SeaFrance : Benoît Hamon défend la Scop

Le porte-parole du PS a reçu à Paris une délégation de SeaFrance. Il compte se porter acquéreur de 2 parts de la Scop.

Benoît Hamon, le porte-parole du PS, a reçu ce matin à Paris, au siège du parti, une délégation des salariés de SeaFrance, emmenée par Didier Cappelle le secrétaire général de la CFDT SeaFrance.

Le PS a souhaité apporter ainsi un soutien public et médiatique au projet de reprise de la compagnie transmanche de ferries par ses salariés, via une Scop (Société Coopérative et Participative), alors que la liquidation de SeaFrance pourrait être prononcée le 3 janvier prochain, par le tribunal de commerce de Paris.


Benoît Hamon s'est porté symboliquement acquéreur de deux parts de cette Scop, projet porté par la CFDT de SeaFrance, syndicat majoritaire chez les marins. "J'ai pris deux parts pour 100 euros, je suis donc le 828e contributeur. Il en faudrait beaucoup d'autres pour arriver à réunir les millions nécessaires mais celui qui manque est celui qui devrait être là au regard du discours de ceux qui nous gouvernent: l'Etat", a-t-il déclaré à la presse. "Le président de la République va faire ses voeux dans deux jours, on attend d'avoir un peu d'engagement mis à part de regarder les mauvaises nouvelles passer et de vanter les mérites d'une relocalisation en Haute-Savoie par Rossignol de quelques dizaines d'emplois"

Cette Scop est aujourd'hui la seule offre de reprise encore en lice, mais elle n'est pas financée à ce jour. "Les salariés de SeaFrance portent aujourd'hui un ambitieux projet de coopérative auquel manquent les financements indispensables à un redémarrage de l'activité", soit "50 millions d'euros, un montant inférieur au coût d'un plan social", a affirmé le porte-parole du PS. "Les collectivités territoriales dirigées par des élus socialistes ont d'ores et déjà répondu présentes et appuieront financièrement les salariés dans leur plan de reprise", a-t-il souligné.


SeaFrance, filiale lourdement déficitaire de la SNCF emploie 880 personnes en CDI à Calais. Elle a été placée en liquidation judiciaire le 16 novembre, avec poursuite de l'activité jusqu'au 28 janvier.

Le projet de Scop, non financé, a été critiqué par le ministre des Transports, Thierry Mariani, ainsi que par la CFDT régionale, en opposition avec la CFDT SeaFrance.

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