Un courtier a été désigné pour procéder à la vente de trois ferries de la compagnie liquidée SeaFrance.
Le tribunal de commerce de Paris a désigné le courtier Parimar Francharte, spécialisé dans le négoce de navires, pour procéder à la vente de trois ferries de la compagnie liquidée SeaFrance.
Les navires concernés, estimés au total entre 150 à 200 millions d'euros, sont le Berlioz, le Rodin et le Nord-Pas-de-Calais, propriétés de SeaFrance, un quatrième bateau (Le Molière) étant déjà propriété d'une banque et en crédit-bail à la compagnie.
Une seule offre a été formulée pour les navires de SeaFrance: celle d'Eurotunnel, qui soutient la coopérative ouvrière (Scop) des anciens salariés de SeaFrance, pour relancer une activité transmanche entre Calais et Douvres.
Une bonne nouvelle pour la SCOP ?
"On va bientôt avoir la possibilité de pouvoir créer notre entreprise, grâce au fait que les bateaux vont être mis en vente dans peu de temps, et Eurotunnel va certainement nous aider à mettre l'exploitation en place", s'est réjoui Eric Vercoutre, l'un des porteurs de la Scop, ancien secrétaire CFDT du CE.
La Scop revendique "plus de 450" adhérents, selon M. Vercoutre. Pour environ 400 d'entre eux, "les gens mettent 25.000 euros sur la prime de départ qu'ils ont eue de SeaFrance, plus 5.000 euros de leurs deniers à eux", a-t-il expliqué à l'AFP.
La cinquantaine d'autres sont d'anciens salariés "licenciés il y a un an" qui n'ont pas touché la prime qu'ont eue leurs collègues, et n'auront pas à contribuer financièrement à la Scop, a ajouté M. Vercoutre. L'argent des primes sera débloqué, selon M. Vercoutre, dès que les contrats de travail avec la Scop seront signés.
L'armateur français Louis Dreyfus, qui a présenté une offre de reprise de 300 salariés de SeaFrance avec le danois DFDS, a lui assuré ne pas vouloir reprendre les navires "pour l'instant", alors qu'il est accusé de vouloir les récupérer à bas prix.
Le marché des ferries est "un marché de niche", a souligné M. Jarnet, dont la
société est basée à Saint-Germain-en-Laye près de Paris. Une trentaine de navires
de ce type s'échangent dans le monde chaque année, pour un parc mondial de 2.000
bateaux, a-t-il expliqué.
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